Des frappes russes ont tué trois personnes et fait 23 blessés à Kharkiv, au nord-est de l’Ukraine, ont annoncé les autorités régionales ce vendredi 31 mai, après l’autorisation donnée par Joe Biden à Kiev, de frapper des cibles sur le sol russe pour se défendre.
Dans le quartier de Novobavarsky à Kharkiv (Ukraine), un immeuble de cinq étages dans lequel dormaient des civils a été touché par des frappes russes, ont annoncé les autorités régionales ce vendredi 31 mai. Trois personnes sont mortes et 23 autres ont été blessées.
D’autres personnes pourraient encore se trouver sous les décombres, selon le maire de le commune touchée par les frappes meurtrières.
«L'ennemi a de nouveau eu recours à la tactique de la double frappe, alors que les médecins, les secouristes et les forces de l'ordre étaient déjà sur place», a indiqué le gouverneur de la région, Oleg Sinegoubov, à un journal local.
Plus précisément, les cinq frappes lancées sont des missiles S-300 et S-400 lâchés depuis le territoire de la région de Belgorod, territoire russe frontalier de l’Ukraine.
Selon un rapport du Pentagone, publié mercredi 29 mai, la Russie utilise des missiles balistiques nord-coréens en Ukraine, si l'on en croit l’examen des débris retrouvés en janvier dernier dans la région de Kharkiv, qui provenaient d'un missile balistique de courte portée, fabriqué en Corée du Nord.
La ville de Kharkiv reçoit presque quotidiennement des bombardements principalement venus de la Russie. Début mai, Moscou a lancé une offensive dans la région, et ne cesse de gagner du terrain face à l’armée ukrainienne qui se trouve en posture difficile.