Le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, le général Oleksandr Syrsky, a annoncé ce lundi 27 mai, avoir signé avec la France les documents nécessaires pour faire venir des instructeurs dans le pays, dans le but de former des soldats.
L’envoi de troupes occidentales à nouveau sur la table. Kiev a précisé ce lundi soir que l'envoi en Ukraine d'instructeurs militaires français était «toujours en discussion» avec Paris, après que le commandant en chef de l'armée ukrainienne a affirmé que la France allait en envoyer «prochainement» afin de former les troupes de ce pays ravagé par la guerre avec la Russie.
«Je salue l'initiative de la France d'envoyer des instructeurs en Ukraine pour former les militaires ukrainiens. J'ai déjà signé les documents qui permettront aux premiers instructeurs français de se rendre prochainement dans nos centres de formation et de se familiariser avec les infrastructures et leur personnel», a indiqué sur Telegram le général Oleksandre Syrsky.
Une option qui gagne des adeptes
«Depuis février 2024, l'Ukraine a exprimé son intérêt pour la perspective de recevoir des instructeurs étrangers en Ukraine», a indiqué un communiqué du ministère de la Défense. «Pour l’instant, nous sommes toujours en discussions avec la France et d’autres pays sur cette question», selon Kiev.
De son côté, le ministère de la Défense français a affirmé à l’AFP que le dossier «était à l’étude», sans confirmer l’envoi d’instructeurs. Et pour cause, le sujet se veut délicat depuis que le président de la République Emmanuel Macron avait évoqué en février dernier que l’envoi de troupes occidentales en Ukraine «ne pouvait être exclu», créant ainsi la polémique au sein de l’Union européenne.
Néanmoins, cette prise de position assumée du chef de l’État, avait aussi «incité certains des plus ardents partisans de l’Ukraine en Europe de l’Est à envisager également d’envoyer des troupes», selon le média britannique le Daily Telegraph.
La semaine dernière, le ministre des Affaires étrangères lituanien, Gabrielius Landsbergis, avait évoqué la possibilité d’une «coalition de pays qui pourrait être dirigée par la France ou un autre pays dans le but de former des Ukrainiens sur leur territoire».