Ce samedi, une frappe russe a touché un hypermarché ukrainien à Kharkiv, faisant 11 morts selon un dernier bilan. Volodymyr Zelensky a déclaré que plus de 200 personnes «pourraient avoir été à l'intérieur» du bâtiment.
Au moins 11 personnes ont été tuées et une quarantaine blessées ce samedi dans une frappe russe, à l'aide de deux bombes aériennes guidées, sur un hypermarché de produits de construction à Kharkiv, la deuxième ville d'Ukraine. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a dénoncé une attaque «ignoble».
Les premières informations diffusées samedi avaient fait état de six morts mais, depuis, «le bilan s'est alourdi», a déploré le gouverneur régional, Oleg Synegoubov, sur Telegram. Volodymyr Zelensky a quant à lui condamné une attaque en plein jour sur une cible «clairement civile».
«Seuls des fous comme Poutine sont capables de tuer et terroriser les gens de façon aussi ignoble [...] À l'heure actuelle, on sait que plus de 200 personnes pourraient avoir été à l'intérieur de l'hypermarché. Tous les services sont déjà sur place pour aider à secourir les personnes et à éteindre l'incendie», a-t-il ajouté.
Les frappes russes sur un centre commercial de Kharkiv viennent de faire de nombreuses victimes. Des enfants, des femmes, des hommes. Des familles. C'est inacceptable.
La France partage la peine des Ukrainiens et reste pleinement mobilisée à leurs côtés.— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) May 25, 2024
Des images diffusées sur les réseaux sociaux ukrainiens montraient le bâtiment dont s'échappe une énorme colonne de fumée noire. Selon les pompiers, les flammes ont brûlé 10.000 mètres carrés mais elles sont désormais contenues.
Le président français Emmanuel Macron a lui-même jugé cette frappe russe «inacceptable». Sur X, il a déploré les «nombreuses victimes, des enfants, des femmes des hommes, des familles», assurant que «la France partage la peine des Ukrainiens et reste pleinement mobilisée à leurs côtés».
M. Zelensky a d'ailleurs une nouvelle fois appelé les alliés occidentaux de l'Ukraine à fournir davantage de systèmes de défense antiaérienne à son pays. «Si l'Ukraine disposait de suffisamment de systèmes de défense antiaérienne et d'avions de combat modernes, de telles frappes russes auraient été impossibles», a plaidé le président. «Chaque jour, nous lançons un appel au monde : donnez-nous une défense antiaérienne, sauvez des gens».
Une nouvelle frappe samedi soir
Samedi soir, une nouvelle frappe a touché le centre de Kharkiv, blessant 18 personnes. D'après le maire, Igor Terekhov, le bombardement a touché une zone où se trouvent un bureau de poste, un salon de coiffure et un café. Cette ville comptait 1,5 million d'habitants avant la guerre et est située près de la frontière russe dans le nord-est de l'Ukraine. Elle est visée régulièrement par les forces de Moscou, qui ont aussi lancé le 10 mai une offensive terrestre dans la région.
Cette dernière leur a permis de s'emparer de plusieurs localités et de forcer Kiev à dépêcher des renforts dans le secteur. L'Ukraine a toutefois assuré vendredi que cet assaut avait été «arrêté».
Une quinzaine de missiles russes avait déjà frappé la ville de Kharkiv jeudi, tuant sept civils et détruisant une imprimerie, selon les autorités locales.