La Pologne veut renforcer sa frontière orientale avec la Russie et le Bélarus. Pour ce faire, Donald Tusk, le Premier ministre, a déclaré la mise en place d'un «Bouclier oriental» qui devrait coûter 2,34 milliards d'euros.
La Pologne va investir plus de deux milliards d'euros dans la sécurité et la fortification de sa frontière avec la Russie et le Bélarus, qui constitue également la limite orientale de l'Union européenne, a déclaré samedi le Premier ministre Donald Tusk. Un projet nommé «Bouclier oriental» qui interroge alors que l'inquiétude d'un conflit.
Le 11 mai, ce dernier avait déjà annoncé que la Pologne allait commencer à renforcer sa frontière orientale, le pays étant confronté à ce qu'il a décrit comme une «guerre hybride en progression» en raison de «l'immigration illégale» en provenance de Bélarus.
«10 milliards de zlotys»
«Nous avons pris la décision d'investir 10 milliards de zlotys», soit environ 2,34 milliards d'euros, «dans notre sécurité et surtout dans la sécurisation de notre frontière orientale», a rapporté Donald Tusk à la presse ce samedi 18 mai, présentant le projet.
«Ce système de fortifications, de renforcement de 400 kilomètres de la frontière avec la Russie et le Bélarus, sera un élément de dissuasion, une stratégie pour repousser la guerre à nos frontières», a-t-il ajouté, en précisant que les travaux avaient déjà commencé.
La Pologne, dont le territoire est limitrophe avec l'enclave russe de Kaliningrad et le Bélarus ainsi qu'avec l'Ukraine, craint d'être une prochaine cible de Moscou. Face à la menace russe, Varsovie a entrepris une modernisation rapide de son armée avec un budget de défense d'environ 4% du PIB, le plus élevé parmi les pays de l'Otan.