La compagnie aérienne australienne Qantas a admis, ce lundi, avoir «trompé» ses clients avec des vols annulés ou mal reprogrammés, les «vols fantômes». En conséquence, celle-ci devrait payer l'équivalent de 74 millions d’euros, dont 12 millions d'euros d’indemnisations aux victimes.
Une pratique décriée dont le coût s'avère finalement particulièrement élevé. La Commission australienne de la concurrence et de la consommation a annoncé, ce lundi 6 mai, le montant d’une amende destinée à la compagnie aérienne locale, Qantas.
Celle-ci devrait ainsi, si la justice la valide, payer l'équivalent de 74 millions d'euros d’amende et 12 millions d'euros d’indemnisation à 86.000 passagers victimes de «vols fantômes».
Il s’agit des vols ayant été annulés ou mal reprogrammés, que Qantas a avoué avoir délibérément mis en place. En effet, la compagnie aérienne australienne a «admis avoir trompé les consommateurs», en annonçant des sièges sur des dizaines de milliers de vols alors qu’ils avaient été annulés, selon la Commission.
«La conduite de Qantas était inacceptable», a déclaré la présidente, Gina Cass-Gottlieb. «De nombreux consommateurs auront fait des projets de vacances, d’affaires et de voyage après avoir réservé un vol fantôme qui avait été annulé», a-t-elle déploré.
La nouvelle directrice générale de Qantas, Vanessa Hudson, a, par ailleurs, reconnu que sa compagnie «avait laissé tomber les clients et n’avait pas respecté ses propres règles».
En réponse au scandale, celle-ci a reconnu un manque ainsi qu’une incapacité quant à «fournir des notifications d’annulation en temps voulu».
La fin de Qantas ?
Un scandale qui tombe mal, puisque la compagnie aérienne, vieille de 103 ans, cherche à redorer son blason. En effet, une précédente affaire concernant la flambée des prix des billets et le licenciement de 1.700 membres du personnel au sol pendant la crise du Covid-19, lui avait déjà fait beaucoup de tort.
Le bénéfice net de Qantas a aussi chuté de 13,2% en glissement annuel pour atteindre 869 millions de dollars australiens (526 millions d’euros) au deuxième semestre de 2023. La compagnie a toutefois affirmé que la satisfaction des clients s’était améliorée sous l’impulsion de Vanessa Hudson.