Dans le cadre d’une enquête pour corruption et blanchiment, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, l'ex-présidente démissionnaire du Parlement en Afrique du Sud, a été inculpée ce jeudi 4 avril.
Un scandale à deux mois des élections présidentielles. L’une des figures emblématiques du parti au pouvoir depuis la fin de l’apartheid, qui n’est autre que l'ex-présidente du Parlement en Afrique du Sud, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, a été inculpée dans le cadre d’une enquête pour corruption et blanchiment ce jeudi.
Accusée d'avoir perçu d'importantes sommes d'un contractant militaire lorsqu'elle était ministre de la Défense (2014-2021), Nosiviwe Mapisa-Nqakula s'est présentée d'elle-même à un poste de police du sud de la capitale Pretoria tôt dans la matinée avant d'être jugée.
«Mme Mapisa-Nqakula doit répondre de douze chefs d'accusation de corruption et d'un chef de blanchiment d'argent», a déclaré au tribunal le représentant du parquet national sud-africain (NPA), Bheki Manyathi. Le parquet a également affirmé au tribunal qu'il ne s'opposerait pas à une mise en liberté sous caution de l'ex-présidente du Parlement.
Elle clame son innocence
L'annonce de son arrestation avait déjà été amorcée depuis plus de deux semaines, les enquêteurs l’ayant clairement menacée après avoir perquisitionné son domicile à Johannesburg. Nosiviwe Mapisa-Nqakula avait par la suite déposé une requête en urgence pour empêcher une arrestation qu'elle estimait «illégale» au vu des preuves «minces» rassemblées contre elle. Un recours rejeté ce mardi par la justice.
Pour rappel, la veille de son arrestation, la présidente du Parlement avait présenté sa démission. Elle avait déclaré quitter ses fonctions afin de préserver l'intégrité de l'institution et se concentrer sur l'enquête ouverte contre elle.
Elle avait notamment insisté sur le fait que son retrait n'était «en aucun cas une indication ou un aveu de culpabilité», assurant : «Je maintiens que je suis innocente et je suis déterminée à rétablir ma réputation».