Dans le cadre du 60e anniversaire des relations diplomatiques entre la France et la Chine et une reprise des échanges en face-à-face à la suite de la pandémie de Covid-19, le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné a rencontré son homologue chinois Wang Yi ce lundi 1er avril.
L’occasion de «faire passer plusieurs messages». Dans le but de réaffirmer les liens qui unissent la France à la Chine, le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné a rencontré son homologue chinois Wang Yi ce lundi. Une relation d’autant plus importante pour le maintien des échanges économiques entre les deux puissances.
Cette rencontre a également été l’occasion pour Stéphane Séjourné, de revenir sur la guerre en Ukraine menée par la Russie de Vladimir Poutine, entretenant un rapport particulier avec son homologue chinois Xi Jinping.
«Nous attendons de la Chine qu’elle passe des messages très clairs à la Russie», a déclaré le ministre, plaidant notamment pour «un rapport de force favorable à l'Ukraine», à l’occasion d'une conférence de presse avec son homologue chinois Wang Yi.
Avec mon homologue chinois, Wang Yi.
Un dialogue franc pour exprimer nos priorités communes et travailler ensemble afin de répondre aux grandes crises internationales.
Ce dialogue se construit depuis maintenant 60 ans et je le poursuivrai avec force et détermination. pic.twitter.com/hndEUd4KdD— Stéphane Séjourné (@steph_sejourne) April 1, 2024
Et pour cause, selon Stéphane Séjourné, la Chine joue un «rôle clé dans l'indépendance, le respect du droit international y compris la souveraineté de l'Ukraine». C’est notamment pour cette raison que «la France est déterminée à maintenir un dialogue étroit avec la Chine», a estimé le ministre.
«La Chine est une opportunité et non un risque»
Autre que la guerre en Ukraine, la France entretient une relation particulièrement importante sur le plan économique. «Il n’est pas souhaitable de se découpler de la Chine», a rétorqué Stéphane Séjourné en ce sens.
Néanmoins, depuis plusieurs mois et les sanctions économiques prononcées à l’encontre de la Russie, plusieurs dirigeants européens ont élevé la voix ainsi qu’aux Etats-Unis pour réduire leur dépendance au géant asiatique.
Dans cette optique, le ministre français des Affaires étrangères a évoqué l’idée d’un «rééquilibrage économique», estimant que «nos échanges doivent aussi reposer sur une base saine et durable».
«Je crois qu'il a été prouvé, et que ce sera encore prouvé, que la Chine est une opportunité et non un risque pour l'Europe. Les deux parties sont des partenaires et non des rivaux», a-t-il conclu.