Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté ce lundi 25 mars une résolution exigeant un «cessez-le-feu immédiat» à Gaza après cinq mois d’affrontements entre Israël et le Hamas. Une première.
Une grande avancée dans les pourparlers de paix. Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté lundi, avec 14 voix pour et une abstention, une résolution exigeant «un cessez-le-feu immédiat pour le mois du ramadan» à Gaza. Cette dernière, devant permettre «la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages» et la «levée de tous les obstacles» à l'aide humanitaire, a pour vocation de «mener à un cessez-le-feu durable».
«Depuis cinq mois, le peuple palestinien souffre terriblement. Ce bain de sang a continué trop longtemps. C'est notre obligation d'y mettre un terme. Enfin, le Conseil de sécurité prend ses responsabilités», s'est félicité l'ambassadeur algérien Amar Bendjama.
Antonio Guterres, le secrétaire général de l'ONU, a réagi à la nouvelle sur X. «Le Conseil de sécurité vient d'approuver une résolution très attendue sur Gaza, exigeant un cessez-le-feu immédiat et la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages. Cette résolution doit être mise en œuvre. Un échec serait impardonnable», a commenté ce dernier.
The Security Council just approved a long-awaited resolution on Gaza, demanding an immediate ceasefire, and the immediate and unconditional release of all hostages.
This resolution must be implemented. Failure would be unforgivable.— António Guterres (@antonioguterres) March 25, 2024
Selon des sources diplomatiques, la résolution a été adoptée ce lundi grâce au travail des membres non-permanents du Conseil, qui ont négocié tout le week-end avec les Etats-Unis pour parvenir à un accord.
Une évolution notable de la posture américaine
Après cinq mois de conflit opposant le Hamas à Israël, le conseil de sécurité de l’ONU a adopté cette première résolution après trois textes bloqués par les Etats-Unis. La position américaine a récemment évolué concernant son soutien à son allié historique Israël sous la pression internationale.
Les Américains ont d’ailleurs proposé eux-mêmes une résolution en ce sens vendredi, même si cette dernière ne comportait pas explicitement le termes de «cessez-le-feu immédiat». L’absence de cette formulation a ainsi conduit les pays arabes, la Chine et la Russie a rejeté finalement cette résolution.
Les Etats-Unis ont finalement décidé de s’abstenir lors du dernier vote ce lundi, laissant ainsi passer cette résolution historique.
D’après les données officielles israéliennes, l’attaque menée le 7 octobre par le Hamas a entraîné la mort d’au moins 1.600 personnes. A l’inverse, le ministère de la Santé du Hamas a annoncé un bilan de 32.000 morts liés aux offensives israéliennes menées à Gaza ces derniers mois.