Ce dimanche 25 février, Donald Trump a remporté la primaire républicaine de l'Etat de Caroline du Sud face à Nikki Haley. Cette dernière a toutefois décidé de rester dans la course.
Gouverneure de la Caroline du Sud pendant six ans, Nikki Haley jouait en quelque sorte à domicile pour la primaire républicaine organisée dans cet Etat, ce dimanche 25 février aux Etats-Unis. Elle s'est pourtant inclinée face à Donald Trump qui, alors que plus de 85% des bulletins étaient dépouillés, avait déjà environ 60% des voix.
Ce scrutin, comme les quatre précédents, vise à désigner le candidat républicain à la présidentielle américaine. Nikki Haley, qui incarne une aile plus modérée du parti, est la dernière rivale républicaine de Donald Trump. Si plusieurs experts estiment que les jeux sont déjà faits en faveur de l'ancien président, son adversaire, elle, refuse de jeter l'éponge.
Malgré cette défaite en Caroline du Sud, Nikki Haley, 52 ans, a pour l'instant décidé de rester dans la course à l'investiture républicaine. Lors d'un meeting à Charleston, elle a promis de continuer à «se battre pour l'Amérique». «Nous ne survivrons pas à quatre ans de plus du chaos de Trump, a-t-elle assuré. Je n'abandonne pas ce combat».
The fight goes on! See you in Michigan. pic.twitter.com/LPkZhyIY5i
— Nikki Haley (@NikkiHaley) February 25, 2024
Mardi, les deux rivaux devraient donc s'affronter dans le Michigan. Les républicains de l'Idaho, du Missouri et du Dakota du Nord voteront ensuite chacun leur tour, un ballet bien orchestré qui mènera les candidats jusqu'à l'un des plus grands rendez-vous politique de l'année : le Super Tuesday. Le 5 mars, une quinzaine d'Etats, dont le Texas, la Californie, le Colorado et la Virginie organiseront simultanément leurs scrutins lors de cette grande journée électorale.
En théorie, les primaires peuvent s'étirer jusqu'en juillet. Toutefois, selon les sondages, Nikki Haley n'est favorite dans aucun des Etats et l'équipe Trump prévoit déjà une victoire «le 19 mars» au plus tard. Si la quinquagénaire reste dans la course, c'est sans doute parce qu'elle estime que son adversaire pourrait être mis hors jeu par une décision de justice avant cela.
Donald Trump est en effet visé par plusieurs procédures judiciaires, dont certaines lui font risquer la prison. Le premier procès pénal de l'ex-président doit s'ouvrir le 25 mars prochain, mais cela ne l'empêche pas de se considérer d'ores et déjà comme le candidat républicain à la présidentielle.
Dans ses premières déclarations victorieuses après le scrutin de Caroline du Sud, il a tout simplement ignorée Nikki Haley, préférant désigner l'actuel locataire de la Maison blanche comme son principal adversaire. «Joe (Biden), tu es viré !» a-t-il lancé depuis Columbia, la capitale de la Caroline du Sud, devant l'assemblée de ses partisans.