Depuis la mort de l’opposant russe Alexeï Navalny, les pays occidentaux ne cessent de s’insurger. Le Royaume-Uni a ainsi fait part de sa position aux diplomates russes dans la soirée de vendredi.
La réaction de l’Occident. Alors que des rassemblements ont lieu dans les rues de plusieurs pays européens et aux Etats-Unis depuis l’annonce du décès d’Alexeï Navalny, le Royaume-Uni a réagi. En effet, le gouvernement britannique a convoqué les diplomates de l'ambassade de Russie vendredi soir pour leur faire savoir que les autorités russes sont tenues «pleinement responsables» de la mort de l'opposant numéro un au Kremlin.
Le ministère des Affaires étrangères britannique a par ailleurs déclaré dans un communiqué que la disparition d’Alexeï Navalny dans sa prison de l'Arctique devra «faire l'objet d'une enquête complète et transparente».
«Poutine assassin»
Dans la capitale britannique, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées en face de l'ambassade de Russie. «Poutine assassin», «Assassins», «Navalny notre héros», «Ma Russie est en prison», «N’abandonnez pas», «Nous sommes Navalny», «Poutine brûle en enfer»… En anglais ou en russe, les manifestants n’ont pas hésité à brandir des pancartes sans équivoque.
Et pour cause, «ces dernières années, les autorités l'ont emprisonné sur la base d'accusations fabriquées de toutes pièces, l'ont empoisonné avec un agent neurotoxique interdit et l'ont envoyé dans une colonie pénitentiaire de l'Arctique. Personne ne devrait douter de la nature brutale du système russe», a souligné sur X le chef de la diplomatie David Cameron.
Navalny fought bravely against corruption.
Putin’s Russia fabricated charges against him, poisoned him, sent him to an arctic penal colony & now he has tragically died.
Putin should be accountable for what has happened - no one should doubt the dreadful nature of his regime.— David Cameron (@David_Cameron) February 16, 2024
Plus tôt vendredi, l’homme d’état britannique avait également averti que le président russe Vladimir Poutine devrait «rendre des comptes» pour le décès de d’Alexeï Navalny, mort à l'âge de 47 ans dans la colonie pénitentiaire où il purgeait une peine de 19 ans de prison.
Les autorités russes n'ont fourni que peu de détails sur les circonstances de sa disparition, assurant dans un communiqué lapidaire avoir tout fait pour réanimer l'opposant, un homme à la santé fragilisée par son emprisonnement, un empoisonnement en 2020 et une grève de la faim en 2021.