Ils ne sont désormais plus que deux dans la course à la primaire républicaine. Si l’avance considérable de Donald Trump a fait fléchir nombre de ses adversaires, Nikki Haley, dernière en lice face à l’ancien président, n’a pas encore jeté l'éponge.
Ses chances de l’emporter sont minces, mais Nikki Haley se laisse encore une chance de prouver qu’elle en est capable. Ancienne ambassadrice de l’ONU, première femme non-blanche gouverneure de Caroline du Sud, Nikki Haley était la toute première à se déclarer candidate à la primaire du parti Républicain en vue de l’élection présidentielle aux États-Unis.
Depuis, de nombreux autres ont fait part de leur même intention de remporter l’investiture républicaine, ont officialisé leurs candidatures, avant d’abandonner en cours de route, face au bulldozer Donald Trump qui rafle l’essentiel des intentions de vote. Celui qui était pourtant deuxième dans les sondages, Ron DeSantis, a jeté l’éponge ce dimanche, et a apporté son soutien à l’ancien président.
Nikki Haley se situait en troisième position lors du caucus de l’Iowa, le tout premier vote des primaires républicaines. Malgré l’abandon de tous ses adversaires excepté Donald Trump, l’ancienne gouverneure s’est pour le moment maintenue dans la course.
Alternative au duel Trump-Biden
La candidate tente de rassembler les foules en proposant une alternative au choc annoncée depuis des mois entre Donald Trump et Joe Biden. De nombreux Américains étant lassés d’avance par ce duel qu’ils ont déjà vécu en 2020, et peu enthousiasmés par les programmes du président sortant et de son prédécesseur, Nikki Haley souhaite jouer la carte du renouveau. «70% des Américains ont déclaré qu'ils ne voulaient pas d'une nouvelle confrontation entre Donald Trump et Joe Biden», a-t-elle notamment avancé lors d’un meeting le week-end dernier.
Elle a notamment taclé les deux principaux candidats sur leur âge, affirmant qu’avoir un président de plus de 80 ans n’était peut-être pas la meilleure des options. Si Joe Biden, 81 ans, est vivement critiqué sur ses capacités intellectuelles, c’est un argument moins souvent lancé à Donald Trump, qui a pourtant 77 ans.
Nikki Haley se veut être une candidate plus «modérée» que Donald Trump, bien que leurs programmes politiques se ressemblent sur de nombreux points. Elle se dit notamment plus ouverte sur la question de l’avortement, affirmant être favorable à un «consensus national» sur le sujet, tout en restant opposée aux «avortements tardifs». Sa politique reste très marquée à droite, avec des positions conservatrices sur l’immigration ou le mariage homosexuel.
Une primaire décisive dans le New Hampshire
La candidate attend les résultats des primaires dans le New Hampshire, organisées ce mardi, avant de prendre une décision. Dans cet État, de nombreux électeurs se revendiquent indépendants, et contre un retour de Donald Trump à la Maison blanche. Environ 40% des électeurs inscrits n’appartiennent à aucun des deux partis (démocrate et républicain), et peuvent aller voter pour l’une des deux primaires de l'État du granite. Ces voix seront donc cruciales pour Nikki Haley, si elle veut s’affirmer comme véritable alternative à Donald Trump.
New Hampshire - let’s go! Today has been 11 months in the making, and we are ready! Grab five friends, and make your plan to head to the polls!
If you have questions or need help finding your polling location, go to https://t.co/3u38EFY9m5 pic.twitter.com/9mbLY0DkDz— Nikki Haley (@NikkiHaley) January 23, 2024
Ce dernier reste cependant le favori et de très loin, avec sa victoire écrasante lors du caucus de l’Iowa la semaine dernière, lors duquel il a obtenu 51% des voix. Il a par ailleurs reçu le soutien de Ron DeSantis et du sénateur Tim Scott, et espère remporter cette seconde primaire d'assez loin pour obliger Nikki Haley à se retirer de la course.
Les résultats dans le New Hampshire seront décisifs, comme ceux de l'Iowa puisque par le passé, aucun candidat n’a échoué à remporter l’investiture après avoir remporté les primaires dans ces deux Etats. En cas de victoire, Donald Trump est donc quasiment assuré d’être le candidat officiel du parti en novembre prochain.