Les États-Unis et le Royaume-Uni ont mené dans la nuit de jeudi à vendredi des frappes aériennes contre les Houthis au Yémen.
Le conflit Israël-Hamas se déplace vendredi au Yémen où les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont mené dans la nuit des frappes contre les rebelles Houthis, qui menacent depuis des semaines le trafic maritime international en mer Rouge en «solidarité» avec les Palestiniens de Gaza.
Ces frappes ont ciblé des sites militaires dans plusieurs villes contrôlées par les Houthis, a indiqué la chaîne de télévision de ce groupe rebelle membre de «l'axe de la résistance», regroupement de mouvements armés hostiles à Israël et établis par l'Iran qui comprend également le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais.
UNE OPÉRATION MENÉE AVEC SUCCÈS
La capitale Sanaa et la ville portuaire de Hodeida, où les correspondants de l'AFP ont dit avoir entendu plusieurs explosions, ainsi que les villes de Taëz et Saada ont été visées.
L'opération américano-britannique a été menée «avec succès» en réponse «directe aux attaques sans précédent des Houthis sur des navires internationaux en mer Rouge», a affirmé le président américain Joe Biden, évoquant une action «défensive» soutenue pour protéger notamment le commerce international.
Dans la foulée de la guerre Israël-Hamas, les Houthis ont multiplié depuis la mi-novembre les attaques par missiles et par drones en mer Rouge, poussant de nombreux armateurs à contourner la zone, ce qui fait grimper les coûts et les temps de transport entre l'Europe et l'Asie.
En réponse, les Etats-Unis avaient déjà déployé des navires de guerre et mis en place en décembre une coalition internationale pour protéger le trafic maritime dans cette zone où transite 12% du commerce mondial.
UN PORTE-PAROLE DES HOUTHIS RÉPOND
Un porte-parole des rebelles au Yémen, Mohamed Abdel Salam, a affirmé vendredi que les Houthis continueront de cibler les navires liés à Israël en mer Rouge, en dénonçant les frappes américano-britanniques «injustifiées» contre son mouvement.
«Il n'y a aucune justification à cette agression contre le Yémen, puisqu'il n'y avait pas de menace sur la navigation internationale en mer Rouge (...), et la cible était et restera les navires israéliens ou ceux se dirigeant vers les ports de la Palestine occupée», a-t-il écrit sur X (ex-Twitter).