Dans la soirée du 24 décembre 2023, en la basilique Saint-Pierre de Rome, le pape François a célébré la messe de la nuit de Noël. Une référence à J.R.R. Tolkien, en particulier, n'est pas passée inaperçue.
Face à plus de 6.500 fidèles, le pape François a célébré la traditionnelle messe de la nuit de Noël. Dans son discours, il en a profité pour citer un auteur célèbre : l’écrivain britannique J.R.R. Tolkien.
«Je t’offre la seule grande chose à aimer sur terre : le Saint Sacrement. Tu y trouveras le charme, la gloire, l’honneur, la fidélité et le vrai chemin de toutes tes amours sur terre», a repris l'évêque de Rome.
Sur les réseaux sociaux, les réactions ne se sont pas fait attendre. C'est notamment le cas de Monseigneur Matthieur Rougé, évêque de Nanterre qui a souhaité relever cette «magnifique citation» de l'auteur du Seigneur des Anneaux.
Une magnifique citation de #Tolkien dans le discours écrit de @Pontifex_fr : "Je t'offre la seule grande chose à aimer sur terre : le Saint-Sacrement. Tu y trouveras le charme, la gloire, l'honneur, la fidélité et le vrai chemin de toutes tes amours sur terre" @jmj_fr pic.twitter.com/rC7SIjh1Am
— Mgr Matthieu Rougé (@MgrMRouge) August 5, 2023
«Ce soir, l’amour change l’histoire»
Dans la crèche, Jésus n’est pas «le Dieu des performances», mais le Dieu de la «tendresse» a également affirmé le pape François. «Ce soir, l’amour change l’histoire», a-t-il assuré face à un monde «affairé et indifférent», atteint par «le fracas des armes».
Le chef de l’Église catholique a célébré la naissance du Christ entouré de milliers de fidèles, la foule s’étendant jusque sur la place Saint-Pierre où la messe était retransmise sur des écrans géants.
À l’ouverture de la célébration, au pied du baldaquin richement orné de gerbes de fleurs et de feuillage aux teintes d’or et d’argent, a été dévoilé devant l’autel un santon de l’enfant Jésus, au son des carillons.
«la logique perdante de la guerre»
«Notre cœur, ce soir, est à Bethléem, où le Prince de la paix est encore rejeté par la logique perdante de la guerre», s’est attristé le pape François dans son homélie, alors que les festivités dans la ville de Cisjordanie occupée sont assombries par la guerre entre Israël et le Hamas.
Haut lieu du christianisme, la ville de Bethléem, où est né le Christ selon la tradition, a été désertée par les pèlerins cette année et a annulé la majorité des célébrations de Noël en raison de la guerre.
Au fil de sa méditation, le pontife de 87 ans s’est élevé contre «l’obsession de la performance», fustigeant «la course folle» d’un monde «en quête de pouvoir et de puissance, de célébrité et de gloire, où tout se mesure à l’aune des réalisations et des résultats, des chiffres et des nombres». Il a mis en garde les fidèles contre le «risque de vivre Noël avec en tête une idée païenne de Dieu».
Dieu «n’est pas le Dieu de la performance», a-t-il martelé. Poursuivant son inventaire des idées erronées sur Dieu, le pape a aussi taclé un dieu «commercial» ou «un dieu lié au pouvoir, au succès mondain et à l’idolâtrie du consumérisme».
En ce jour de Noël, comme chaque année, le pape donnera sa bénédiction «Urbi et Orbi», à la ville et au monde, depuis le balcon central de la façade de la basilique Saint-Pierre, à midi.