La Corée du Nord a tiré ce lundi un missile balistique de longue portée potentiellement capable de frapper les Etats-Unis, selon les annonces de Séoul et de Tokyo.
Une menace sérieuse ? D’après la Corée du Sud et le Japon, la Corée du Nord a tiré plusieurs missiles dans la nuit de dimanche à lundi, dont un de longue portée capable d’atteindre le sol américain.
Ces tirs interviennent quelques jours après des mises en garde de Séoul et Washington qui ont averti le gouvernement nord-coréen que «toute attaque nucléaire» contre les Etats-Unis ou leurs alliés entraînerait la fin du régime de Kim Jong-un, son dirigeant.
Ainsi, l'armée sud-coréenne a annoncé avoir détecté le lancement d'un missile balistique à longue portée lancé lundi depuis la région de Pyongyang, et a estimé qu'il avait parcouru 1.000 km avant de s'abîmer dans la mer du Japon.
Le Japon a quant à lui affirmé qu'il s'agissait probablement d'un missile de classe ICBM. Ce type de projectile «pourrait avoir la capacité de voler plus de 15.000 km, et dans ce cas tout le territoire des Etats-Unis serait à sa portée», selon le vice-ministre parlementaire de la Défense, Shingo Miyake.
Une «menace pour la paix»
Son vol aurait duré 1h13, atteignant une altitude maximum de plus de 6.000 km. Et vers 09h37 heure japonaise (01h37 heure française), le missile serait tombé en mer en dehors de la zone économique exclusive (ZEE) du Japon, à 250km au nord-ouest de la petite île d'Okushiri, a précisé le vice-ministre parlementaire de la Défense.
Le Japon et les Etats-Unis ont condamné le tir : «Ces lancements, comme les autres tirs de missiles balistiques effectués par Pyongyang cette année, constituent une violation de plusieurs résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies», a notamment déclaré le porte-parole du Département d'Etat américain dans un communiqué à l'AFP.
«Nous condamnons fermement» ces tirs, a affirmé de son côté le Premier ministre japonais Fumio Kishida, estimant qu'ils représentaient une «menace pour la paix et la stabilité dans la région».
Pour rappel, la Corée du Nord avait déjà procédé cette année à quatre essais d'ICBM, dont le dernier, un Hwasong-18, remontait à juillet. Ce missile à combustible solide, déjà testé en avril dernier, a la particularité d'être plus facile à transporter et plus rapide à lancer que les versions à combustible liquide.