Après un été tendu entre le Danemark et certains pays musulmans à la suite d’autodafés du Coran sur le sol du royaume nordique, le parlement a adopté ce jeudi une loi interdisant les «traitements inappropriés» à l’encontre des textes saints.
Une loi pour désamorcer les tensions communautaires. Le Parlement danois a adopté ce jeudi 7 décembre une loi interdisant les «traitements inappropriés» des textes ayant une signification religieuse importante. Cette loi interdit donc de fait les autodafés du Coran, livre saint de l’islam.
Les débats ont duré près de quatre heures et la loi a été adoptée par 94 des 179 membres du Parlement danois. Dans le détail, cette dernière prévoit l’interdiction de brûler, souiller ou de donner des coups de pied publiquement sur des textes religieux ou de diffuser largement les images des profanations. Il sera également interdit de les déchirer, les couper ou les poignarder. Tout contrevenant s'expose à une peine de deux ans d'emprisonnement.
Mettre fin à la vague de profanations
Pour le gouvernement danois, dont aucun représentant ne s'est exprimé lors du débat parlementaire, il s'agit avant tout de protéger les intérêts et la sécurité nationale du pays scandinave.
Le Danemark et son voisin suédois ont récemment cristallisé la colère au sein de pays musulmans après une vague de profanations et d’autodafés du Coran organisés sur leurs sols nationaux.
En Irak par exemple, des centaines de manifestants partisans de l'influent leader religieux Moqtada Sadr ont tenté fin juillet de marcher en direction de l'ambassade danoise à Bagdad. Après ces troubles, le royaume nordique a un temps renforcé ses contrôles aux frontières, avant de revenir à la normale le 22 août dernier.