Un Américain de 59 ans, condamné à mort pour un double meurtre en 2001, a été mis à mort jeudi par injection létale dans l'Oklahoma, pour la 24e et dernière exécution prévue aux Etats-Unis cette année.
Jeudi, l’Oklahoma a exécuté le dernier prisonnier condamné à mort de l’année 2023 aux Etats-Unis, il s’agissait d’un Américain de 59 ans.
Phillip Hancock, exécuté ce jeudi au pénitencier de l'Oklahoma, dans la ville de McAlester, avait été condamné en 2004 pour le meurtre en avril 2001 de deux membres d'un gang de motards, Robert Jett et James Lynch.
Le comité des grâces de l'Etat d'Oklahoma avait recommandé le 8 novembre que sa peine soit commuée en prison à perpétuité, mais le gouverneur républicain Kevin Stitt ne l'a pas suivi, malgré le soutien de plusieurs élus républicains, comme Kevin McDugle, selon qui «Phillip Hancock ne méritait pas la mort».
«J'ai honte qu'on lui ait enlevé la vie en notre nom», a affirmé dans un communiqué ce partisan déclaré de la peine de mort, appelant à un moratoire sur les exécutions en Oklahoma.
Un acte de légitime défense
«Il s'agissait clairement d'une situation de légitime défense et le gouverneur et l'Etat ont ignoré une série de preuves soutenant que Phil défendait sa vie», a également déploré un des avocats du condamné, Shawn Nolan.
En effet, Phillip Hancock a toujours plaidé la légitime défense. Il a assuré à plusieurs reprises avoir été attiré dans un piège chez Robert Jett, qui se trouvait sous l'influence de la méthamphétamine et avait tenté avec James Lynch de le forcer à entrer dans une cage où il enfermait ses victimes pour les torturer.
Selon son récit, qui n'a pas convaincu les jurés, il s'est débattu avant de parvenir à s'emparer du pistolet de Robert Jett et à abattre ses deux agresseurs avant de prendre la fuite.
La peine capitale a été abolie dans 23 Etats américains, tandis que six autres observent un moratoire sur son application sur décision du gouverneur.