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Australie : l'Etat présente ses excuses pour un médicament à l'origine de malformations sur des enfants

Le premier ministre Anthony Albanese s'est excusé devant les survivants de la thalidomide. [KENT NISHIMURA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP]

Le gouvernement australien a présenté mercredi des excuses officielles aux victimes de la thalidomide, un médicament prescrit aux femmes enceintes du monde entier entre 1956 et 1961.

C’est un soulagement pour les victimes et familles de victimes. «Nous devons des excuses aux Australiens victimes de la thalidomide», a déclaré le Premier ministre Anthony Albanese sous les yeux de survivants présents à la Chambre des représentants, à l'occasion du 62e anniversaire de son retrait du marché.

Le médicament était fabriqué par une société allemande et distribué par une société anglaise The Distillers Company. «Aujourd'hui, l'Australie va enfin présenter ses excuses», a-t-il poursuivi. «Ces excuses portent sur l'un des chapitres les plus sombres de notre histoire».

Décrite à l'époque comme un «médicament miracle», la thalidomide a été prescrite à partir de 1956 comme sédatif pour soulager les nausées des femmes enceintes.

150 survivants australiens de la thalidomide

Largement utilisée dans le monde, la thalidomide a eu de terribles effets sur l'embryon avant qu'elle ne soit retirée du marché en 1961 : entre 10.000 et 20.000 bébés seraient nés avec des segments de bras ou de jambes manquants, des mains ou des pieds directement rattachés au tronc.

L'obstétricien australien William McBride a été, en 1961, l'un des premiers médecins à tirer la sonnette d'alarme, constatant que des femmes étaient plus susceptibles de donner naissance à des bébés souffrant d'un retard de croissance ou d'une malformation après avoir pris ce médicament. Selon le gouvernement australien, quelque 150 survivants de la thalidomide bénéficient du programme australien de soutien.

En France, le médicament avait peu été utilisé, car il n’était pas commercialisé à cette époque.

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