Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, s’exprimera ce vendredi 3 novembre à 13h30, selon un communiqué publié dimanche soir par le parti chiite. Ce discours pourrait marquer un tournant dans le conflit entre Israël et le Hamas.
Un discours attendu et redouté. Pour la toute première fois depuis l'attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre dernier, le leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah, doit s'exprimer pour clarifier la position du parti chiite et probablement marquer son soutien officiel à la cause du peuple palestinien. Certains redoutent également une entrée en guerre officielle du groupe terroriste contre Israël.
Le Hezbollah est «entièrement préparé» pour intervenir
Ce vendredi à 15h, heure du Liban, (13h30 heure française) le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, devrait donc prononcer un discours qui sera attentivement écouté, bien au-delà des frontières du pays. Ce discours pourrait marquer un tournant dans la guerre qui, depuis le 7 octobre, déborde au sud du Liban, où s’affrontent quotidiennement le Hezbollah et l’armée israélienne. Dans ce contexte, l'intervention de Nasrallah pourrait déclencher les prémices d’un embrasement régional.
Le puissant mouvement armé libanais est «entièrement préparé» à intervenir contre Israël en temps voulu, a averti vendredi le numéro deux de la formation pro-iranienne devant un millier de ses partisans qui manifestaient à Beyrouth, en soutien aux Palestiniens. «Les contacts en coulisses qui sont menés avec nous, directement et indirectement, par les grandes puissances, les pays arabes et les envoyés de l'ONU, nous demandant de ne pas intervenir dans la bataille, ne nous affecteront pas», a confirmé cheikh Naïm Qassem.
Des signaux qui laissent entrevoir une offensive
Quelques jours plus tôt, une vidéo faisait le tour des réseaux sociaux : on y voyait seulement la silhouette de Hassan Nasrallah, de dos, passer devant le logo du Hezbollah, avec une musique épique en fond. Le 23 octobre dernier, le Hezbollah avait annoncé que son leader avait reçu un appel téléphonique de Gebran Bassil, le chef du Courant patriotique libre (CPL), un parti politique libanais, sur une ligne sécurisée.
Trois jours plus tard, dans une photo publiée par le parti, Hassan Nasrallah avait envoyé une lettre aux responsables médiatiques du Hezbollah leur demandant de nommer les membres du parti tués depuis le 7 octobre comme «martyrs sur la route d'al-Quds», le nom arabe de Jérusalem.
Des signaux qui laissent entrevoir une potentielle offensive du Hezbollah dans les prochains jours, voire un embrasement global avec l'Iran qui se tient prêt à intervenir, et les États-Unis qui surveillent attentivement la situation, avec deux porte-avions et plus de 15.000 marins postés dans la région.