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Guerre en Ukraine : l’ONU appelle à «ne pas perdre de vue» le conflit

Le conflit en Ukraine «continue d'infliger des niveaux de souffrance inimaginable», prévient l'ONU. [Fabrice COFFRINI / AFP]

Alors que le conflit fait rage entre Israël et l’organisation terroriste du Hamas, un responsable humanitaire de l'ONU a appelé à ne pas oublier l’Ukraine à l’approche de l’hiver.

Un responsable humanitaire de l'ONU a appelé mardi devant le Conseil de sécurité à «ne pas perdre de vue» d'autres crises comme l'Ukraine malgré le conflit entre Israël et le Hamas, en particulier à l'approche de l'hiver.

«Alors que beaucoup de l'attention internationale est concentrée à juste titre sur les graves événements au Moyen-Orient, il est important de ne pas perdre de vue d'autres crises, en particulier une crise aussi brutale et de grande portée que celle provoquée par la guerre en Ukraine», a déclaré Ramesh Rajasingham, au nom du chef du bureau humanitaire de l'ONU (OCHA) Martin Griffiths.

Ce conflit «continue d'infliger des niveaux de souffrance inimaginable», a-t-il insisté, évoquant le «bilan dévastateur des attaques incessantes contre les civils» et les destructions d'infrastructures clés pour la fourniture d'électricité, d'eau ou de chauffage. «C'est particulièrement inquiétant alors que l'hiver approche vite, avec des températures qui vont commencer à tomber en dessous de -20°C».

18 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire

Un an et demi après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, «actuellement 18 millions de personnes, soit 40% de la population, ont besoin d'une aide humanitaire sous une forme ou une autre», a-t-il poursuivi.

Mais avec l'approche de l'hiver, «les besoins humanitaires vont être amplifiés», a-t-il insisté, notant que le plan d'aide humanitaire de l'ONU pour 2023, chiffré à 3,9 milliards de dollars, était financé à plus de 2 milliards.

Il s'est en particulier inquiété du sort de «4 millions de personnes» dans plusieurs régions sous occupation militaire russe où «les besoins sont pressants» mais l'accès limité.

«Comme nous l'avons déjà dit, selon le droit humanitaire international, toutes les parties doivent permettre et faciliter l'accès rapide et sans entrave de l'aide humanitaire aux civils dans le besoin», a-t-il conclu.

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