Un député britannique conservateur a été arrêté pour des soupçons de viol, a confirmé jeudi la police britannique. Une nouvelle affaire embarrassante pour le parti au pouvoir dont un autre parlementaire a été suspendu cette semaine, accusé de comportement sexuel répréhensible.
Nouveau scandale chez les conservateurs. Un député britannique a été arrêté mercredi pour des soupçons de viol, ce jeudi 26 octobre, selon la police du Surrey (Sud-Est de Londres).
«Nous pouvons confirmer qu'un homme a été arrêté (...) pour des soupçons de viol et possession de substances réglementées», a indiqué la police du Surrey, confirmant une information d'abord publiée par le tabloïd «The Sun». L'homme a été libéré sous caution en attendant les suites de l'enquête, a-t-elle ajouté.
Sur le réseau social X, le député Crispin Blunt, 63 ans, représentant de Reigate dans le Surrey, a reconnu peu après être l'homme accusé de viol. «Je confirme que je suis le parlementaire (arrêté)», a-t-il écrit, ajoutant avoir déjà été interrogé une première fois il y a trois semaines.
— Crispin Blunt MP (@CrispinBlunt) October 26, 2023
Affirmant avoir fait part à la police de son «inquiétude» d'être victime d'une «extorsion», il a assuré «être prêt à coopérer entièrement avec l'enquête» et se dit «confiant qu'elle se terminera sans aucune inculpation» à son encontre.
Il a immédiatement été suspendu par son parti, selon les médias britanniques, ce qui signifie qu'il siège désormais en tant qu'indépendant à la chambre des Communes.
Les scandales se multiplient chez les conservateurs
Cette affaire est un nouveau coup dur pour le parti conservateur du Premier ministre Rishi Sunak au pouvoir, largement mené dans les sondages par l'opposition travailliste dans la perspective de la prochaine élection législative attendue l'année prochaine. Elle s'ajoute aussi à une liste de scandales sexuels déjà fournie impliquant des membres du parti.
En mai 2022, un député - à l'identité non révélée - soupçonné notamment d'agression sexuelle et de viol, a été arrêté puis libéré sous caution, tandis qu'un ancien parlementaire a été condamné, à la même époque, à 18 mois de prison pour l'agression sexuelle d'un adolescent.
Un membre du gouvernement, Chris Pincher, avait aussi dû démissionner l'an dernier, accusé d'attouchements sur deux hommes. Son éviction a contribué à précipiter le départ de Downing Street de Boris Johnson, qui avait reconnu avoir été au courant des accusations à l'encontre de Chris Pincher lorsqu'il l'avait nommé.
Mercredi, un autre député a été suspendu pour six semaines, sous le coup d'accusations de comportement sexuel répréhensible à l'égard d'un employé du Parlement. Une pétition aura lieu dans sa circonscription, et il devra démissionner si 10% des électeurs en décident ainsi. Cela entrainerait une élection partielle qui s'annoncerait difficile pour les conservateurs, qui viennent de perdre deux scrutins partiels au profit du Parti travailliste.