Les Etats-Unis craignent de voir le conflit entre Israël et le Hamas s'étendre dans d'autres zones du Moyen-Orient sous l’influence de l’Iran. Washington a mis en garde Téhéran que les Américains «agiront» en cas d'attaque contre leurs intérêts.
Une région sous très haute tension. La crainte de voir le Moyen-Orient s’embraser suite au conflit entre le Hamas et Israël, a poussé les Etats-Unis à mettre en garde ce dimanche l’Iran et plusieurs organisations armées alliées opérant dans la région.
Interrogé sur la chaîne américaine CBS, le secrétaire d’État Antony Blinken a expliqué être «inquiet de la possibilité que des intermédiaires de l'Iran intensifient leurs attaques contre notre propre personnel (militaire), nos propres ressortissants». «Personne ne devrait tirer avantage de ce moment pour faire monter les attaques contre Israël ou contre notre personnel militaire et civil», a-t-il prévenu.
Dans la nuit de samedi à dimanche, Washington avait annoncé le déploiement d'un système de défense antimissile à haute altitude (THAAD), ainsi que plusieurs batteries de missiles sol-air Patriot «dans la région».
De plus, des forces militaires «supplémentaires» vont être placées en état de «pré-déploiement» afin d'«augmenter leur préparation et leur capacité à répondre aussi vite que nécessaire». Il s'agit, selon le secrétaire d’État à la Défense, Llyod Austin, de «renforcer» la «dissuasion régionale» et de «contribuer à la défense d'Israël».
Israël prépare son offensive terrestre à Gaza
Après plus deux semaines de conflit contre l’organisation terroriste du Hamas palestinien, Israël se prépare à une offensive terrestre dans la bande de Gaza en état de siège. L'Iran, soutien du groupe islamiste palestinien, a averti Washington et l'État hébreu que la situation risquait de devenir «incontrôlable» au Moyen-Orient.
Ce dimanche, le président Joe Biden s'est entretenu avec plusieurs dirigeants de pays alliés, dont Justin Trudeau, Emmanuel Macron, Olaf Scholz, Giorgia Meloni et Rishi Sunak. Il a également appelé Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et le pape François.
Israël et les Etats-Unis sont tombés d'accord pour que la population palestinienne puisse bénéficier dorénavant d'un «flux continu» d'assistance humanitaire «cruciale». Un second convoi de 17 camions transportant de l'aide est d'ailleurs entré dimanche dans la bande de Gaza.