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Attaques contre Israël : l'Union européenne met en garde Meta et X contre la désinformation et les contenus «illégaux»

Des hashtags comme #IsraelUnderAttack, #GazaUnderAttack ou encore #IsraelPalestineWar, ont récemment fait leur apparition sur les réseaux sociaux. [Chris Delmas / AFP]

Ce 11 octobre, le commissaire européen au Numérique, Thierry Breton, a rappelé à l’ordre Meta, maison-mère de Facebook et d’Instagram, sur une recrudescence de fausses informations sur ses plates-formes. Cette mise en garde survient au lendemain d’un avertissement de Bruxelles à Elon Musk et son réseau social X, anciennement Twitter.

Une guerre informationnelle. Depuis le regain des tensions entre Israël et le groupe terroriste du Hamas à la suite d’une opération surprise baptisée «déluge d’al-Aqsa», et lancée par le mouvement palestinien, le conflit israélo-palestinien s’est invité sur les réseaux sociaux. Désormais, des informations et des vidéos de tous bords circulent sur les plates-formes X (anciennement Twitter), Facebook et Instagram.

Des hashtags comme #IsraelUnderAttack, #GazaUnderAttack ou encore #IsraelPalestineWar, ont surgi, accompagnés de quelques publications et vidéos de l’attaque du Hamas et des dégâts physiques et matériels en Israël et à Gaza.

En raison de la sensibilité du conflit, le commissaire européen au Numérique, Thierry Breton, a alors mis en garde Meta de Mark Zuckerberg, ce mercredi 11 octobre, après un avertissement adressé la veille à X et Elon Musk, sur la recrudescence de fausses informations sur ses plates-formes, donnant par la même occasion 24 heures au propriétaire de Facebook et d'Instagram afin de communiquer ses mesures pour y remédier.

«Nous avons eu connaissance de rapports faisant état d'un nombre important de 'deep fakes' et de contenus manipulés qui ont circulé sur vos plates-formes et dont quelques-uns apparaissent encore en ligne», a écrit le commissaire, dans une lettre à Mark Zuckerberg, lui rappelant les obligations en matière de modération des publications et de retrait de contenu illégaux, qui découlent de la nouvelle législation européenne sur les services numériques (DSA), en vigueur depuis août.

«Le DSA est là pour protéger la liberté d'expression contre des décisions arbitraires et, en même temps, protéger nos citoyens et nos démocraties», a-t-il indiqué.

X assume le choix de montrer des contenus choquants

Mardi, Thierry Breton a adressé une lettre similaire à Elon Musk. Ce dernier a préféré lui répondre directement sur son réseau social X. «Notre politique est que tout soit ouvert et transparent, une approche que je sais soutenue par l’UE. Merci de dresser la liste des violations auxquelles vous faites allusion sur X, afin que le public puisse les voir», a-t-il ajouté, avant de conclure par un «Merci beaucoup» en français.

Et les choses ne se sont pas arrêtées là, puisque le commissaire européen a, par la suite, demandé à Elon Musk de «montrer que vous passez de la parole aux actes». «Nous agissons au grand jour. Il n’y a pas d’accords à l'amiable. Veuillez nous faire part de vos préoccupations de manière explicite sur cette plate-forme», a lancé le milliardaire américain.

Par ailleurs, X a indiqué avoir «mis à jour la politique d'intérêt public». «Nous savons qu'il est parfois incroyablement difficile de voir certains contenus, surtout dans des moments comme celui-ci. Dans ces situations, X estime que, même si cela est difficile, il est dans l'intérêt du public de comprendre ce qui se passe en temps réel. Les utilisateurs de X peuvent également contrôler les médias qu’ils voient», peut-on lire.

X a également annoncé prendre «des mesures dans le cadre de la politique sur les entités violentes et haineuses pour supprimer les comptes affiliés au Hamas nouvellement créés (…) et essayer d'empêcher la diffusion de contenus terroristes en ligne».

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