Dans la nuit de vendredi 8 à samedi 9 septembre dernier, le Maroc a été frappé par un tremblement de terre de magnitude 6,9 sur l’échelle de Richter. Un drame ayant causé la mort à près de 3.000 personnes et affecté plusieurs zones, dont la province d’Al-Haouz au sud de Marrakech. Un mois après, le pays tente de se reconstruire.
Une tragédie qui laisse des traces. Il y a un mois, plus précisément dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 septembre, le Maroc a été endeuillé par un tremblement de terre de magnitude 6,8 survenu dans le nord-ouest du pays faisant près de 3.000 morts et plus de 5.000 blessés.
Parmi les zones les plus touchées, on retrouve la province d’Al-Haouz, épicentre du séisme, où plus de la moitié des décès ont été recensés notamment dans la commune d’Ighil.
Située à quelques dizaines de kilomètres au nord d’Al-Haouz, la ville de Marrakech a été également lourdement frappée au point que des fissures importantes ont été constatées sur le minaret de la Koutoubia, une structure emblématique. Un peu plus loin, sur la place de Jemaa el-Fna, célèbre place publique de la médina (vieille ville), le minaret de la mosquée Kharbouch a été quasi-complètement détruit.
Alors que ce séisme est considéré comme étant le plus puissant à frapper le Maroc, la secousse a été ressentie dans d'autres villes du pays à savoir Casablanca, la capitale Rabat, à Ouarzazate ou encore à Agadir, déjà victime d’un terrible tremblement de terre en 1960 ayant fait environ 12.000 morts.
Une reconstruction lente
Alors qu’environ 50.000 bâtiments ont été endommagés par le séisme, le Maroc tente, depuis, de se reconstruire. Un mois après, les effets dévastateurs sont toujours visibles dans les rues de Marrakech et dans la zone touchée. Mais le gouvernement marocain compte désormais prendre les choses en main et avancer.
Aziz Akhannouch, chef du gouvernement marocain, a présidé lundi 2 octobre dernier une réunion à Rabat visant à se pencher sur le programme d’urgence de réhabilitation et d’aide à la reconstruction des logements détruits suite au séisme.
Durant celle-ci, l’État marocain a décidé de démarrer «l’attribution des aides d’urgence fixées à 2.500 dirhams mensuels (230 euros) pendant une année au profit des familles dont les logements se sont partiellement ou totalement effondrés, et ce, à compter du 6 octobre et jusqu’au 16 octobre courant», peut-on lire sur le site LaVieEco.com.
À cela s’ajoute la mise en œuvre «immédiate» et de manière «convergente» des projets de reconstruction à caractère urgent. Cela doit d’abord commencer par «des études architecturales et techniques qui portent notamment sur la reconstruction et la mise à niveau de plus de 1.000 écoles, la mise à niveau de 42 centres de santé de proximité, les actions d’étaiement des sites historiques et le renforcement et la restauration des mosquées, zaouias et mausolées».
«En vue d’assurer le suivi et le financement de ces projets qui concernent les secteurs de l’enseignement, de la santé, de l’équipement, de l’habitat, de la culture, du tourisme, de l’agriculture et des habous, il a été décidé d’ouvrir des crédits de 2,5 milliards de dirhams (230 millions d’euros) à travers le Fonds spécial consacré à la gestion des impacts du séisme, afin de procéder à sa mise en œuvre immédiate», a ajouté la même source.
À noter que d’après le cabinet royal, 140.000 dirhams (environ 12.800 euros) devaient être alloués aux «logements totalement effondrés» et 80.000 dirhams (environ 7.300 euros) étaient dédiés à la réhabilitation d'habitations partiellement affectées.
Une mobilisation internationale
Au lendemain de la tragédie, samedi 9 septembre, plusieurs pays, dont la France, les États-Unis et Israël, avaient proposé leur aide au Maroc. Néanmoins, Rabat n’avait finalement accepté que les offres de quatre pays pour l’envoi «des équipes de recherche et de sauvetage». Il s'agit de l'Espagne, de la Grande-Bretagne, du Qatar et des Émirats arabes unis.
Bien qu’une aide avait été proposée par Paris et que celle-ci n’avait pas été retenue par Rabat créant par la même occasion une polémique «qui n’a pas lieu d’être» selon le président de la République Emmanuel Macron, plusieurs organisations caritatives françaises avaient lancé un appel à la générosité auprès du grand public, le but étant de venir en aide aux sinistrés du Maroc.
Le Secours populaire français avait alors annoncé le déblocage de 50.000 euros, issus de son «fonds d’urgence», pour venir en aide aux enfants et aux familles qui ont tout perdu».
La Fondation de France, elle, avait aussi apporté son aide au Maroc en mobilisant «immédiatement» la somme de 250.000 euros et en lançant un appel à dons pour «renforcer» ses actions.
Enfin, la Croix-Rouge avait, quant à elle, lancé un appel à fonds d’environ 100 millions d’euros dans le but de soutenir les opérations de secours. S’ajoute à cela une aide financière de 5 millions d’euros débloquée par Paris pour aider les ONG sur place.