Face à l'arrivée de milliers de migrants cette semaine à Lampedusa (Italie), le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin se rendra sur place «dans les prochains jours» pour y rencontrer son homologue Matteo Piantedosi, a indiqué samedi l'Elysée.
Gérald Darmanin va se rendre sur l'île de Lampedusa «dans les prochains jours». Il y rencontrera Matteo Piantedosi, son homologue italien.
Emmanuel Macron et la cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, se sont engagés, lors de leur entretien téléphonique, à «renforcer la coopération au niveau européen (...) pour trouver des solutions efficaces, immédiates et de plus long terme à cette crise», a précisé l'Elysée.
Ils ont aussi évoqué «l’action conjointe» qui pourrait être menée par Paris et Rome en Méditerranée, a ajouté la présidence française, sans plus de précision.
«Devoir de solidarité européenne» avec l'Italie
Entre lundi 11 et mercredi 13 septembre, environ 8.500 personnes, soit plus que l'ensemble de la population de Lampedusa, sont arrivées à bord de 199 bateaux, selon les chiffres de l'agence des Nations unies pour les migrations.
Le centre d'accueil des migrants construit sur l'île italienne est prévu pour moins de 400 personnes. Cette crise migratoire fait, depuis 48 heures, l'objet d'une intense activité diplomatique.
Emmanuel Macron a défendu un «devoir de solidarité européenne» avec l'Italie, alors que Berlin vient de suspendre l'accueil volontaire de demandeurs d'asile en provenance de ce pays en raison d'une «forte pression migratoire» et du refus de Rome d'appliquer des accords européens.
«L'heure est d'abord à la solidarité avec l'Italie, à la mobilisation aussi de l'Union européenne», a abondé samedi la Première ministre française Elisabeth Borne, alors qu'une conférence téléphonique a réuni les ministres de l'Intérieur français, italien et allemand.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, se rendra de son côté ce dimanche sur l'île, à l'invitation de Giorgia Meloni qui, à la tête d'une coalition de droite et d'extrême droite, dénonce une pression migratoire «insoutenable» pour son pays.