Une étude récente a révélé que les personnes qui se couchaient régulièrement tard avaient un risque plus élevé de développer un diabète de type 2.
«Un bon sommeil, un esprit sain, un monde heureux». Selon une récente étude, publiée dans la revue «Annals of Internal Medicine» ce lundi 11 septembre, les personnes qui ont tendance à se coucher tard sont davantage exposées au risque de développer un diabète de type 2, ainsi qu'à un certain nombre de mauvais comportements pour leur santé.
Sina Kianersi, auteur principal de l'étude et chercheur postdoctoral au «Brigham and Women's Hospital», a indiqué que : «Lorsque nous avons analysé la relation entre le chronotype et le diabète, nous avons constaté que les personnes du soir avaient un risque accru de 72 % de développer un diabète au cours des huit années de notre étude».
Pour parvenir à ces conclusions, les recherches ont pris en compte les données de près de 64.000 infirmières participant à la «Nurses' Health Study II», de 2009 à 2017. Les scientifiques ont notamment recueilli des informations sur le chronotype, la qualité de l'alimentation, le poids et l'IMC, les horaires de sommeil, le tabagisme, la consommation d'alcool, l'activité physique et les antécédents familiaux de diabète, tous ces éléments ayant été déclarés par les participantes elles-mêmes.
Ils ont ensuite été croisés avec leurs dossiers médicaux pour identifier celles qui ont développé un diabète.
Les couches-tard ont plus de risques d'adopter une mauvaise alimentation
Les chercheurs ont également observé des liens étroits entre les habitudes de se coucher et lever tard avec différents comportements, susceptibles de contribuer aux maladies chroniques telles que le diabète de type 2.
«Dans l'ensemble, les noctambules avaient plus de risques d'adopter une mauvaise alimentation, de pratiquer moins d'activité physique, de consommer davantage d'alcool, de présenter un IMC inapproprié, de fumer, ainsi que de dormir soit trop peu, soit trop, par rapport aux recommandations de sept à neuf heures de sommeil par nuit», a expliqué M. Kianersi.
Cependant, lorsque l'équipe de recherche a exclu ces comportements néfastes des données, le risque de diabète de type 2 pour les couche-tard a diminué de 19 % par rapport aux personnes qui préfèrent se lever et se coucher tôt.
Bien que les chercheurs aient identifié des corrélations entre le développement du diabète chez les noctambules qui travaillent pendant la journée, ils n'ont pas constaté de lien similaire pour les noctambules qui travaillent en horaires décalés ou de nuit.