Plus de 11.300 personnes sont mortes à Derna à la suite de la tempête Daniel survenue ce dimanche et lundi en Libye, a indiqué un responsable de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Au moins 10.100 personnes sont encore portées disparues.
Le nord de l’Afrique est éprouvé par les catastrophes naturelles. Alors que le Maroc fait face aux conséquences d'un séisme mortel, La Libye affronte celles de la tempête Daniel, qui a fait de nombreuses victimes depuis son départ les 10 et 11 septembre.
«Selon le Croissant-Rouge libyen, ces inondations sans précédent ont fait environ 11.300 morts et 10.100 disparus dans la seule ville de Derna», a affirmé le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies, ce samedi 16 septembre.
Des victimes en Grèce, en Turquie et en Bulgarie
La FICR en a appelé à l’aide internationale face à ces inondations, dont «les besoins humanitaires dépassent largement les capacités du Croissant-Rouge libyen et même les capacités du gouvernement», a expliqué Tamer Ramadan.
«C'est la raison pour laquelle le gouvernement dans l'est a lancé un appel à l'aide internationale et nous allons nous aussi incessamment lancer un appel d'urgence», a-t-il insisté.
Dans l’après-midi du dimanche 10 septembre, la tempête Daniel a frappé l'est de la Libye, touchant des villes côtières du Jabal al-Akhdar (nord-est) mais aussi Benghazi, où un couvre-feu a été décrété et les écoles fermées.
L’inondation a été qualifiée par les experts de phénomène «extrême en termes de quantité d'eau tombée». Les victimes de la même tempête sont également à déplorer en Grèce, en Turquie et en Bulgarie, où le bilan est d’environ 27 morts.
L'est de la Libye abrite les principaux champs et terminaux pétroliers. La Compagnie nationale de Pétrole (NOC) a décrété «l'état d'alerte maximale» et «suspendu les vols» entre les sites de production où l'activité a été drastiquement réduite.