L’ancien président américain Donald Trump a envoyé un courrier à ses partisans pour les inciter à faire des dons pour sa campagne, juste après sa quatrième inculpation.
Après sa nouvelle inculpation pénale ce mardi, cette fois-ci, pour ingérence présumée dans l’élection présidentielle de 2020 en Géorgie, Donald Trump a envoyé un e-mail à ses partisans pour leur demander de se mobiliser. Dans ce courrier électronique, l’ancien président américain appelle aux dons pour financer sa campagne pour l’élection présidentielle de 2024.
Selon lui, il s’agit du «quatrième acte d'interférence électorale au nom des démocrates dans une tentative de garder la Maison Blanche sous le contrôle de Joe l’escroc (Joe Biden, ndlr) et de mettre en prison son plus grand adversaire de l'élection de 2024», a-t-il écrit à ses électeurs, selon le Daily Mail, dans un article repéré par Courrier international.
Dans ce courriel, Donald Trump accuse la procureure Fani Willis, qui l’a inculpé en Géorgie, d’être «de gauche» et d’avoir un «parti pris anti-Trump extrême». «Elle m’a inculpé alors que je n’ai commis aucun crime», a-t-il dénoncé, en promettant : «je ne livrerai jamais notre pays à ces tyrans».
«Si vous avez des difficultés à cause des escrocs et des voyous qui dirigent notre pays en ce moment, ne faites pas de don. Je suis sérieux ! Très bientôt, nous regagnerons la Maison Blanche et l'Amérique reviendra en force. Vous avez ma parole», a-t-il écrit. «Mais si vous pouvez contribuer, Dieu sait que notre pays a plus que jamais besoin de patriotes comme vous», a-t-il ajouté, selon The Independent.
Une stratégie payante
Donald Trump est coutumier de ce genre de levées de fonds. Depuis sa toute première inculpation au printemps dernier à New York, le Républicain envoie mails et SMS à ses partisans pour les inciter à financer sa campagne, taclant au passage ses adversaires politiques.
Le résultat est sans appel : l'équipe de campagne du républicain a annoncé avoir levé plus de quatre millions de dollars en vingt-quatre heures après sa première inculpation, pour avoir acheté le silence d’une actrice pornographique avec qui il aurait eu une liaison en détournant de l’argent de l’une de ses sociétés.
Après sa deuxième inculpation pour mauvaise gestion des archives de la Maison blanche, son équipe s’est vanté d’avoir récolté sept millions de dollars. «A chaque fois qu'ils m'inculpent, on décolle dans les sondages», s'est félicité le septuagénaire.
La campagne présidentielle pour 2024 s’annonce déjà explosive. Donald Trump reste pour l’heure le favori de la primaire républicaine, loin devant le gouverneur de Floride Ron DeSantis, mais devra probablement jongler entre ses rendez-vous au tribunal et ses meetings politiques, en raison de ses quatre inculpations au pénal. Joe Biden reste quant à lui muet concernant les inculpations de son adversaire, pour faire taire les rumeurs d'instrumentalisation de la justice.