Les Français du Niger ont été prévenus ce mardi par un message de l'ambassade de France à Niamey qu'une «opération d'évacuation par voie aérienne est en cours de préparation» et débuterait dès ce mardi 1er août, ce qu'a confirmé le ministère des Affaires étrangères à Paris.
Un départ précipité. La situation au Niger devenant de plus en plus dangereuse pour les ressortissants français, l’ambassade de France a annoncé qu’une évacuation aurait lieu dès aujourd'hui.
«Face à la dégradation de la situation sécuritaire au Niger, et profitant du calme relatif dans Niamey, une opération d'évacuation par voie aérienne est en cours de préparation depuis Niamey», selon le message, qui précise qu'«elle aura lieu très prochainement et sur un laps de temps très court».
Quelque 500 à 600 ressortissants français sont actuellement présents sur le sol nigérien, a précisé Paris. Ces derniers apparaissent comme des cibles privilégiées pour les militaires qui ont renversé le président Bazoum, à qui la France apportait son soutien.
Une évacuation non-obligatoire
Le Quai d'Orsay justifie cette décision par les «violences qui ont eu lieu contre notre ambassade avant-hier et la fermeture de l'espace aérien qui laisse nos compatriotes sans possibilité de quitter le pays par leurs propres moyens».
S'ils sont fortement incités à évacuer, les ressortissants français n'ont pas l'obligation de le faire. Certains choisissent de rester au Niger. C'est le cas de Sophie*, qui a confié à CNEWS les raisons qui la poussent à ne pas partir malgré le danger : «Pour ceux qui restent, ceux à qui j’ai parlé, c’est qu’on travaille tous pour des ONG soit françaises, soit internationales et on considère que c’est notre mandat humanitaire de rester sur place et de continuer nos opérations.»
Pour ce qui est de leur sécurité sur place, Sophie a tenu à apporter quelques précisions : «On a l’habitude de travailler dans des contextes relativement insécurisés et on a des gestionnaires de sécurité qui prennent en compte tous les facteurs. Il n’y a aucune décision qui est personnelle, j’ai immédiatement appelé mon manageur sécurité qui m’a dit que si je voulais rester je pouvais rester.»
Ainsi, pour ces travailleurs français au Niger, la décision de rester est mûrement réfléchie et appuyée par l’expertise de gestionnaires de sécurité qui évaluent pour eux les risques et les dangers.