La France a annoncé suspendre son aide au développement et son appui budgétaire au Niger, après le coup d'État, envers le président Bazoum.
La pression s'accentue au Niger. La France suspend «toutes ses actions d'aide au développement et d'appui budgétaire» au Niger après le coup d'Etat militaire contre le président élu Mohamed Bazoum, a annoncé ce samedi 29 juillet, le ministère français des Affaires étrangères. Paris «demande le retour sans délai à l'ordre constitutionnel nigérien, autour du président Bazoum, élu par les Nigériens», réaffirme le ministère dans un communiqué.
#Niger | La France suspend, avec effet immédiat, toutes ses actions d’aide au développement et d’appui budgétaire au Niger.
Communiqué https://t.co/k3wB1AJQpq pic.twitter.com/aCWx84ezUK— France Diplomatie (@francediplo) July 29, 2023
Situé en plein coeur du Sahel, le Niger est un vaste territoire désertique doté d'une population de quelque 20 millions d’habitants, avec une croissance démographique parmi les plus élevées au monde.
En 2022, l'aide publique au développement française pour le Niger, l'un des pays les plus pauvres du monde, s'est élevée à 120 millions d'euros. Un montant légèrement supérieur était jusqu'ici programmé pour 2023, mais ne sera donc pas délivré au pays, selon le Quai d'Orsay.
EMMANUEL MACRON CONDAMNE LE COUP D'ÉTAT MILITAIRE
Le président français Emmanuel Macron, en déplacement en Papouasie-Nouvelle-Guinée, a condamné, ce vendredi 28 juillet, avec la plus grande fermeté le coup d'Etat militaire au Niger, «dangereux» pour la région, et a appelé à la libération du président Bazoum. Le Niger était l'un des derniers alliés de la France au Sahel, une région minée par l'instabilité, la précarité et les attaques jihadistes.
La France, qui a mis fin à l'opération antiterroriste Barkhane et s'est retirée du Mali sous la pression de la junte de Bamako, compte actuellement 1.500 militaires déployés au Niger qui opéraient jusqu'ici conjointement avec l'armée nigérienne.
Le coup d'Etat à Niamey est le troisième dans cette zone depuis 2020, après l'arrivée de militaires au pouvoir au Mali et au Burkina Faso.