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Guerre en Ukraine : les renseignements ukrainiens craignent une attaque de la centrale nucléaire de Zaporijjia «fin juillet»

Kiev craint une attaque directe de Moscou sur le site de Zaporijjia, la plus grande centrale nucléaire d'Europe. [©Alexander ERMOCHENKO/REUTERS]

Les services de renseignement ukrainiens ont annoncé craindre une attaque russe contre la centrale nucléaire de Zaporijjia fin juillet, selon une information venue de Kiev.

La plus grande centrale nucléaire d'Europe au cœur du conflit armé. L'Ukraine craint une attaque directe de Moscou sur le site nucléaire de Zaporijjia. Selon le média «Channel 24», cité par nos confrères de L'indépendant, le GUR (direction générale des renseignement du ministère de la Défense ukrainien) a fait état d'un nombre important d'informations sur une attaque russe organisée contre la centrale nucléaire «fin juillet». 

D'après leurs informations, les forces de Vladimir Poutine pourraient lancer cette attaque sur le site nucléaire «sous pavillon étranger», afin de faire croire à un «important accident». Les Russes auraient même réfléchi à une «seconde explosion», visant à brouiller les pistes et faire porter la responsabilité à Kiev. Des informations toutefois à prendre avec prudence.

Volodymyr Rogov, responsable politique pro-russe a quoi qu'il en soit anticipé des «actions destinées à faire reprendre les hostilités dans cette zone dans un avenir proche», rapporte RIA Novosty, l'agence de presse russe. 

Un site «très précaire»

Très surveillée depuis le début du conflit armé en février 2022, et la prise de contrôle par les Russes dès mars 2022, la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, présente une situation jugée «très précaire» par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) dans leur dernier rapport du 2 juillet dernier. 

Les inspecteurs de l'agence avaient pu faire leur travail sur site, «sans avoir cependant les accès nécessaires aux toits des réacteurs 3 et 4, dont la présence d'explosifs était soupçonnée», indique le compte-rendu. 

«On peut observer d'un côté que la situation est grave, les conséquences sont là et elles sont réelles», a déclaré Rafael Grossi, le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique présent sur site le 15 juin dernier, concédant que des «mesures sont prises pour stabiliser la situation», à la suite de la destruction du barrage de Kakhovka qui acheminait de l'eau jusqu'à la centrale nucléaire utilisée pour refroidir les six réacteurs.

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