Du 9 au 13 juillet, le président américain Joe Biden doit effectuer une tournée diplomatique en Europe, lors de laquelle il participera à un sommet de l’Otan, et rencontrera le souverain britannique, Charles III.
Le président américain, Joe Biden, est attendu en Europe dès ce dimanche 9 juillet pour une tournée diplomatique, et doit notamment participer à un sommet clé de l’Otan.
Avant cela, Joe Biden est attendu à Londres, où il doit rencontrer le roi Charles III au château de Windsor, ce lundi 10 juillet. Il s’agira de la toute première entrevue entre le président américain et le souverain britannique depuis son accession au trône.
Ils devraient s’entretenir sur les questions environnementales et le financement climatique. Il y a deux ans, lors de la COP26 de Glasgow, le président américain avait loué l’engagement de Charles, à l’époque Prince de Galles, sur les questions climatiques. «Nous avons grandement besoin de vous», avait-il déclaré, note The Guardian.
Joe Biden doit également rencontrer le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, avec qui il entretient des relations diplomatiques étroites depuis le début de la guerre en Ukraine, le Royaume-Uni se positionnant parmi les principaux alliés de Kiev, avec les États-Unis. «Alors que nous sommes confrontés à des défis nouveaux et sans précédent pour notre sécurité physique et économique, nos alliances sont plus importantes que jamais», a déclaré Rishi Sunak dans un communiqué publié par son bureau samedi.
Soutien à l'Ukraine
Après ce court passage à Londres, Joe Biden doit s’envoler pour Vilnius, en Lituanie, où il participera au sommet de l’Otan les 11 et 12 juillet, lors duquel il devra jouer un véritable rôle d’équilibriste. La guerre en Ukraine sera au cœur des discussions et les Occidentaux, en particulier les États-Unis, devront à la fois réitérer leur soutien militaire et politique à Kiev, tout en réfrénant les ambitions de l’Ukraine.
Si les États-Unis ne cessent de témoigner de leur présence aux côtés de Volodymyr Zelensky, ils se sont montrés sur la retenue lorsque le président ukrainien demandait des armes plus puissantes, notamment des avions de combat F-16, ou des missiles tactiques de longue portée, ce que Washington a refusé de lui donner, par crainte d’une extension du conflit.
La question de l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan devrait également être au centre des négociations de ce nouveau sommet mais, là encore, les États-Unis douchent les espoirs de Kiev. En effet, le gouvernement américain ne souhaite donner aucun passe-droit à l’Ukraine, sous prétexte qu’elle est en guerre. Le président ukrainien a indiqué qu’il souhaitait recevoir une invitation à rejoindre l'Alliance, la Maison Blanche a été claire : l'Ukraine «ne rejoindra pas l'Otan» à l'issue du sommet de Vilnius, a appuyé vendredi Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité de la Maison Blanche.
Adhésion de la Suède à l'Otan
Il a cependant indiqué, selon CNN, que le sommet sera «un moment important sur la voie de l'adhésion», donnant l'occasion aux membres «de discuter des réformes qui sont encore nécessaires pour que l'Ukraine atteigne les normes de l’Otan.»
Par ailleurs, Joe Biden s’attachera aussi, lors de son voyage, à convaincre la Turquie et la Hongrie de lever leur veto sur l’adhésion de la Suède à l’Otan. Lors d’une visite du Premier ministre suédois aux États-Unis la semaine dernière, le président américain avait affirmé «attendre avec impatience» l'adhésion de son pays à l’Organisation du Traité de l’Atlantique nord.
Pour conclure cette tournée européenne, Joe Biden doit ensuite se rendre jeudi en Finlande, dernier pays à avoir rejoint l'Otan en avril 2023. Il assistera à une réunion à Helsinki entre dirigeants américains et nordiques, le 13 juillet.