Au moins trois personnes ont été tuées et 22 blessées mardi dans une frappe russe de roquette ayant touché un restaurant de Kramatorsk dans l'est de l'Ukraine, a annoncé le ministre de l'Intérieur Igor Klymenko.
"Deux personnes sont mortes et 22 blessées, dont un enfant. Un restaurant et plusieurs maisons ont été endommagées", a indiqué M. Klymenko sur Telegram, ajoutant que d'autres victimes peuvent encore être sous les décombres.
Le président bélarusse Alexandre Loukachenko a assuré mardi avoir dit à Vladimir Poutine de ne pas assassiner le patron de Wagner Evguéni Prigojine lors de sa rébellion armée finalement avortée.
Proche allié de M. Poutine, M. Loukachenko a joué un rôle de médiateur dans la crise, accueillant M. Prigojine et ses hommes qui le souhaitent au Bélarus dans le cadre d'un accord passé avec lui.
"J'ai dit à Poutine: on peut le buter, ce n'est pas un problème. Soit à la première tentative, soit à la deuxième. Mais j'ai dit: ne le faites pas", a déclaré M. Loukachenko devant des responsables bélarusses, selon une vidéo diffusée par la chaîne Telegram proche de la présidence, Pool Pervogo.
Le président bélarusse Alexandre Loukachenko a affirmé que le patron du groupe paramilitaire russe Wagner Evguéni Prigojine est attendu mardi au Bélarus, dans le cadre d'un accord ayant mis fin à sa rébellion armée en Russie la semaine dernière.
"Les garanties de sécurité promises hier ont été fournies. Je vois que Prigojine est déjà en train de voyager en avion. Oui, en effet, il est au Bélarus aujourd'hui", a déclaré M. Loukachenko, utilisant une tournure de phrase pouvant à la fois signifier que le patron de Wagner est sur le point d'arriver ou qu'il est déjà arrivé.
Le président russe Vladimir Poutine "met en danger la sécurité de son propre pays", a déclaré mardi la ministre allemande des Affaires étrangères en visite à Pretoria, en référence à la rébellion avortée du groupe paramilitaire Wagner en Russie.
"C'est une affaire interne à la Russie, nous ne nous en mêlons pas en tant qu'Européens, en tant qu'Allemagne", a dit Annalena Baerbock lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue sud-africaine Naledi Pandor, ajoutant que la situation est néanmoins suivie "de très près".
"La situation du week-end dernier montre une fois de plus que Poutine met également en danger la sécurité de son propre pays" depuis le début de l'invasion russe en Ukraine en février 2022, a poursuivi la ministre allemande, réaffirmant le soutien de Berlin à Kiev "sur le plan humanitaire, du droit à l'autodéfense et économique".
Le groupe paramilitaire Wagner a touché près d'un milliard d'euros de l'Etat russe sur l'année écoulée, a déclaré mardi Vladimir Poutine, trois jours après une rébellion armée avortée.
"Entre mai 2022 et mai 2023, l'État a versé 86,262 milliards de roubles (soit environ 922 millions d'euros au taux actuel, ndlr.) pour les paiements du groupe Wagner", a affirmé le président russe lors d'une réunion avec des responsables militaires diffusée à la télévision russe.
Le président bélarusse Alexandre Loukachenko a estimé mardi que son pays bénéficiera de l'"expérience" des combattants du groupe paramilitaire russe Wagner, qu'il a accepté d'accueillir dans le cadre de l'accord ayant mis fin à leur rébellion en Russie.
"Si leurs commandants viennent chez nous et nous aident... (C'est de) l'expérience. Ils sont en première ligne, ce sont des unités d'assaut. Ils nous expliqueront ce qui compte à l'heure actuelle" sur le plan militaire, a déclaré M. Loukachenko, cité dans un communiqué de la présidence bélarusse.
Ni l'armée régulière, ni la population russe n'ont soutenu la rébellion armée de Wagner, a affirmé mardi le président Vladimir Poutine lors d'un discours prononcé devant les forces de sécurité au Kremlin à Moscou.
"Les personnes qui ont été entraînées dans la rébellion ont vu que l'armée et le peuple n'étaient pas de leur côté", a déclaré M. Poutine, assurant que le travail des forces de l'ordre samedi "a permis d'empêcher l'évolution extrêmement dangereuse de la situation".
Le président russe Vladimir Poutine a remercié mardi les militaires qui ont empêché une "guerre civile" lors de la rébellion du groupe paramilitaire Wagner la semaine dernière, et rendu hommage à des pilotes de l'armée tués par les mutins.
"Avec vos frères d'armes, vous vous êtes opposés à ces troubles dont le résultat aurait inévitablement été le chaos", a dit M. Poutine lors d'une cérémonie devant des militaires à Moscou. "Dans les faits, vous avez empêché une guerre civile", a-t-il ajouté, avant de réclamer une minute de silence pour des pilotes tués par les rebelles en "accomplissant avec honneur leur devoir".
Aucun soldat russe engagé en Ukraine n'a été redéployé en Russie pour stopper la rébellion armée de Wagner, a assuré mardi Vladimir Poutine lors d'un discours prononcé devant des militaires au Kremlin à Moscou.
«Nous n'avons pas eu à retirer les unités de combat de la zone de l'+opération militaire spéciale", a affirmé le président russe.
Le Kremlin nie mardi que Vladimir Poutine sortait affaibli de la rébellion avortée de Wagner, qui a provoqué la pire crise en Russie depuis l'arrivée au pouvoir du président russe il y a plus de 20 ans.
"Nous ne sommes pas d'accord" avec ces analyses, a répondu le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, évoquant "des discussions vides de sens" qui "n'ont rien à voir avec la réalité". "Ces événements ont démontré à quel point la société se consolide autour du président", a-t-il fait valoir.
Le président bélarusse a affirmé ce mardi que les tensions persistantes entre le groupe paramilitaire Wagner et l'armée russe avaient été mal gérées, provoquant le week-end dernier "la confrontation" entre les deux parties.
"La situation nous a échappé, puis nous avons pensé que cela se résoudrait, mais cela ne s'est pas résolu", a déclaré M. Loukachenko à des journalistes, cité par l'agence de presse d'Etat Belta. "Il n'y a pas de héros dans cette histoire", a-t-il déploré.
Les autorités russes ont annoncé mardi abandonner leurs poursuites contre le groupe paramilitaire Wagner, dirigé par Evguéni Prigojine, dont une mutinerie avortée de 24 heures a fait trembler le Kremlin le week-end dernier.
"Il a été établi" que les participants à la mutinerie "ont mis fin à leurs actions visant directement à commettre un crime", ont indiqué les services de sécurité (FSB), cités par les agences de presse russes. Compte tenu de ces circonstances, "l'abandon des poursuites a été décidé le 27 juin", précise le FSB.