Emmanuel Macron a estimé, ce dimanche 25 juin, que la rébellion du chef du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, «montre les divisions qui existent au sein du camp russe, la fragilité à la fois de ses armées et de ses forces auxilliaires», dans un entretien à La Provence.
Au lendemain de la mutinerie avortée, et de la volte-face du chef de la rébellion, Evguéni Prigojine, qui doit partir en Biélorussie sans qu'on sache quand ce départ aux allures d'exil est prévu, les combattants de Wagner achèvent leur retrait du territoire russe. Le chef de l'Etat français a indiqué avoir «suivi les événements heure par heure, en lien avec les principaux partenaires de la France», en soulignant une «situation qui reste évolutive».
Pour rappel, de vendredi soir à samedi soir, les paramilitaires de Wagner, la milice dirigée par Evguéni Prigojine, ont mené une équipée en direction de Moscou, s'emparant de plusieurs installations militaires et positions stratégiques dans le sud de la Russie, avant de finalement reculer pour éviter «un bain de sang».
«Tout cela doit nous rendre très vigilants et justifie pleinement le soutien que nous apportons aux Ukrainiens dans leur résistance», a ajouté le président de la République.
Les États-Unis confirment la remise en cause de l'autorité de Vladimir Poutine
Ce dimanche, les États-Unis ont également estimé que la mutinerie avortée a défié l'autorité du président russe Vladimir Poutine, révélant des «fissures» au plus haut niveau de l'Etat et l'obligeant «à défendre» Moscou, selon les mots du secrétaire d'État, Antony Blinken.
«On n'a pas encore vu le dernier acte», a-t-il déclaré, mais «le fait que vous ayez quelqu'un de l'intérieur remettant en cause l'autorité de Poutine et questionnant directement les raisons pour lesquelles il a lancé cette agression de l'Ukraine, c'est en soi quelque chose de très puissant», a-t-il conclu.