La France propose une aide de 25 millions d'euros à la Tunisie pour renforcer le contrôle de l'immigration irrégulière.
Une aide qui renforce la bonne entente entre les deux pays. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé, ce lundi 19 juin à Tunis, l'octroi par la France de près de 26 millions d'euros à la Tunisie pour l'aider à lutter contre l'immigration irrégulière.
À la demande du Président de la République @EmmanuelMacron, je me suis entretenu avec le Président de la République tunisienne Kaïs Saïed pour rappeler les liens solides d’amitié qui unissent nos deux pays et notre volonté de relever ensemble les défis sécuritaires et… pic.twitter.com/CkMnq4A7mo
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) June 19, 2023
Cette aide bilatérale de 25,8 millions dédiée aux questions migratoires va permettre à la Tunisie d'acquérir des équipements nécessaires et organiser les formations utiles, notamment des policiers et garde-frontières tunisiens.
Elle s'ajoutera à une enveloppe de 105 millions d'euros annoncée, il y a une semaine, par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, pour soutenir la Tunisie dans la lutte contre l'immigration irrégulière.
Le don français devra servir «à contenir le flux irrégulier de migrants et à favoriser leur retour dans de bonnes conditions», a précisé Gérald Darmanin.
«La Tunisie est la première victime de cette immigration irrégulière»
De nombreux migrants originaires d'Afrique subsaharienne arrivent, depuis plusieurs années, en Tunisie pour tenter ensuite d'immigrer clandestinement, par la mer vers l'Europe, certaines portions du littoral tunisien se trouvant à moins de 150 km de l'île italienne de Lampedusa.
«Ce n'est pas la vocation de la Tunisie d'être le garde-frontière de l'Europe. La Tunisie est la première victime de cette immigration irrégulière et nous voulons l'assurer de toute notre solidarité», a également ajouté le ministre de l'Intérieur.
Évoquant le récent naufrage d'un bateau de migrants en Grèce, il a estimé que «trop de personnes prennent des risques inconsidérés, souvent exploitées par des passeurs qui sont de véritables criminels que nous devons combattre».
Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), 2.406 migrants sont morts ou ont disparu en Méditerranée orientale, centrale et occidentale en 2022 (+16,7% sur un an). Depuis début 2023, 1.166 décès ou disparitions ont déjà été répertoriés.