A Gand (Belgique), les fonctionnaires de la ville qui souhaitent changer de sexe pourront bientôt bénéficier de vingt jours de congés. Un dispositif prévu pour soulager le parcours des personnes concernées, a expliqué de son côté une élue locale.
Des jours pour transitionner. Les fonctionnaires de la ville de Gand souhaitant changer de sexe vont pouvoir bénéficier de vingt jours de congés, peut-on lire sur le site du parti écologiste Groen, élu au conseil municipal de la ville belge.
Une des raisons évoquée est la longueur des processus de transition médicale, difficilement conciliable avec les horaires de travail. «Ces rendez-vous tombent presque toujours en pleine journée. Avec cette mesure, nous voulons les soulager», a déclaré l'échevin gantoise Hafsa El-Bazioui, auprès du média belge néerlandophone De Gentenaar, mercredi.
«Les vingt jours peuvent être utilisés tout au long du processus de transition. Bien entendu, une attestation doit être soumise», a poursuivi l'élue gantoise, en charge notamment de la jeunesse et de la solidarité. Ces congés étaient déjà de vigueur pour les fonctionnaires de l'administration flamande désirant changer de sexe.
ecriture inclusive et vocables modifiés
Si ces jours pourront être utilisés pour consulter un professionnel, comme un psychologue ou un médecin spécialiste de la fertilité, les interventions chirurgicales devront avoir lieu durant un congé maladie classique.
«L'objectif est une culture organisationnelle plus ouverte, pour toutes les formes de diversité et donc aussi pour ces salariés», ajoute Hafsa El-Bazioui sur le site de son parti, alors que des changements se produisent également à l'échelle des politiques du personnel à la mairie de Gand.
Outre l'utilisation de l'écriture inclusive, les échevins gantois pourront maintenant utiliser «congé d’accouchement» au lieu de «congé de maternité», et «congé de naissance» au lieu de «congé de paternité».