Une Australienne de 95 ans est morte, ce mercredi 24 mai, une semaine après avoir été la cible dans sa maison de retraite du tir de taser d’un policier, a annoncé la police locale.
La police de Nouvelle-Galles du Sud (Australie) avait fait usage d’un taser sur une femme de 95 ans souffrant de démence, mercredi 17 mai, dans l’établissement de soins pour personnes âgées Yallambee Lodge à Cooma. La victime, retrouvée errante avec un couteau à la main, avait été neutralisée par les forces de l’ordre, mais sa tête avait heurté le sol, subissant une fracture du crâne et une hémorragie cérébrale. Elle est finalement décédée de ses blessures.
A 95-year-old woman is fighting for life in hospital after allegedly being tasered by @nswpolice at a nursing home in southern NSW.
Clare Nowland was allegedly found holding a knife while using her walker at Yallambee Lodge Aged Care in Cooma at roughly 4am on Wednesday morning… pic.twitter.com/L1CAQXbvws— 10 News First Sydney (@10NewsFirstSyd) May 18, 2023
La police locale a annoncé qu’une enquête avait été ouverte à la suite des faits qui ont eu lieu vers 4h du matin, mercredi 17 mai. Cette dernière a été confiée à une équipe chargée des incidents critiques afin de comprendre comment un tel incident a pu se produire. Cet incident a également remis en cause l’utilisation répétée de l'arme dans cette région.
La nonagénaire touchée à deux reprises
Avec l’autorisation de la famille de la victime, Andrew Thaler, un ancien candidat indépendant dans la circonscription d'Eden-Monaro, a donné plus de détails sur cet incident et ses conséquences.
«D'une manière ou d'une autre, la police a tiré deux fois sur cette femme avec un Taser, une fois dans la poitrine et une fois dans le dos, puis elle est tombée et s'est cognée la tête», a expliqué ce dernier, dont les propos ont été relayés par The Guardian.
L’utilisation répétée du taser interroge
En réaction à cette affaire, Josh Pallas, le président du Conseil des libertés civiles de la Nouvelle-Galles du Sud, a demandé à la police locale de cesser l’utilisation de taser sur les personnes vulnérables.
«Les excès de la police et la disproportionnalité sont des thèmes communs que nous voyons se répéter dans de multiples incidents en Nouvelle-Galles du Sud. Il doit certainement y avoir des moyens plus appropriés pour traiter les personnes souffrantes qui ne respectent pas les règles», a affirmé ce dernier.
Une étude publiée en février dernier par la Commission de conduite des forces de l'ordre a permis de démontrer l’utilisation répétée des tasers par les forces de l’ordre de la circonscription. L’enquête a révélé que cette arme a été utilisée à 16 reprises sur 210 incidents impliquant l'utilisation de la force par des policiers de la Nouvelle-Galles du Sud entre mai 2020 et mai 2021.