Alors que les célébrations du couronnement de Charles III s'annoncent grandioses à Londres, certains pays du Commonwealth s'apprêtent à le célébrer de manière plus discrète, à l'instar de l'Australie.
Le début de la fin ? Le 6 mai prochain, l'ensemble des Britanniques et les autres populations du Commonwealth devront reconnaître Charles III comme nouveau monarque. Cependant, en Australie, l'ambiance n'est pas vraiment à la célébration mais à la rébellion, d'après le journal britannique The Guardian.
La mort de la reine Elizabeth II, le 8 septembre dernier, a ravivé le débat autour de l'avenir du régime monarchique britannique. Dans le pays d'Oz, la tendance semble s'être dessinée.
En effet, d'après un sondage Ipsos réalisé dans les mois suivant la mort de la reine, 54% des Australiens était favorable à la rupture des liens formels avec la monarchie britannique, et 53% n'étaient pas en accord avec le fait que Charles III soit devenu leur nouveau monarque.
la république en ligne de mire
«La démocratie, pas la monarchie», peut-on lire sur certains t-shirts vendus aux Australiens pour «célébrer» l'événement historique prévu à Londres.
Selon Stephen Smith, récemment nommé comme nouveau haut-commissaire australien au Royaume-Uni, la question d'une république australienne n'est qu'une question de temps et elle semble «inévitable», a-t-il confié au Times.
De son côté, la Ligue monarchiste australienne tente, tant bien que mal, de défendre Charles III en suggérant un jour férié lundi 8 mai, alors qu'aucun n'a été déclaré par les autorités australiennes.
«Le jour férié serait l'occasion pour les Australiens de célébrer à la fois le début d'une nouvelle ère, mais aussi une occasion de se détendre et de passer du temps avec leur famille et leurs amis», a déclaré le porte-parole de la ligue, Alessandro Rosini.
un pied au royaume-uni malgré tout
Sur place, le premier ministre australien Anthony Albanese représentera l'Etat monarchique. Il sera accompagné de plusieurs gouverneurs australiens.
De plus, quarante membres des forces armées du pays feront partie du cortège ramenant le roi au palais de Buckingham, après son couronnement à l'abbaye de Westminster.