Dans le cadre d'une réforme du Code du travail, le Portugal instaure, à partir de ce lundi 1er mai, un droit à l'arrêt maladie «auto-déclaré».
Pour désengorger le service national de santé, le gouvernement portugais a opté pour l'arrêt maladie «auto-déclaré». A partir de ce lundi 1er mai, les Portugais peuvent en effet obtenir un arrêt de travail jusqu'à trois jours sur une simple «auto-déclaration» de maladie par internet ou téléphone.
Cette décision s'inscrit dans un ensemble de mesures «pour un travail digne», adoptées en février par le Parlement afin d'améliorer les conditions de travail des salariés. Cette réforme prévoit par ailleurs un élargissement des situations permettant le télétravail ainsi qu'une hausse des indemnités de licenciement.
Une déclaration sur l'honneur
D'après le ministère de la Santé, ce nouvel arrêt maladie auto-déclaré n'impliquera aucun coût pour l'Etat ou l'employeur, puisque sa durée maximale correspond au délai de carence pendant lequel le salarié n'est pas rémunéré par la Sécurité sociale.
Concrètement, une simple déclaration sur l'honneur, renseignée sur le site du service national de santé, suffira pour obtenir un tel arrêt maladie et justifier l'absence d'un employé souffrant. Les Portugais ne pourront toutefois pas faire appel à ce dispositif plus de deux fois par an. Cette mesure concerne tout travailleur âgé de plus de 16 ans et s'inspire des arrêts de travail en ligne, de courte durée, testés pendant la pandémie de Covid-19.
Selon le ministère portugais de la Santé, quelque 600.000 consultations sont programmées chaque année pour justifier d'absences jusqu'à trois jours. L'auto-déclaration vise donc à faciliter la vie des usagers, tout en allégeant le travail des médecins de famille dans les centres de santé publics, les seuls autorisés à émettre un arrêt maladie.