Sept mois après le décès de Mahsa Amini en Iran, morte en détention suite à son arrestation pour infraction au code vestimentaire, la police veut sévir contre les femmes qui ne portent pas le voile.
La mort de Mahsa Amini avait ému le monde entier. La jeune femme iranienne est morte en détention le 16 septembre dernier, aprés avoir été arrêtée car une mèche de cheveux dépassait de son voile.
Depuis, les jeunes se révoltent en Iran. On voit des vidéos de femmes qui dansent avec les cheveux au vent, encouragé par des jeunes autour d'elles. Mais cela déplait fortement aux autorités locales.
Je n'ai pas de mots pour décrire ces images !! C’est tellement puissant. Dans la ville de Sâri, dans le nord de l'#Iran, des jeunes femmes dansent et jettent leur #voile dans le feu. Regardez bien ces images, et partagez-les s'il vous plaît. #Mahsa_Amini pic.twitter.com/ArUgOLs4oe
— Farid Vahid (@FaridVahiid) September 20, 2022
La police a alors annoncé, ce samedi, la mise en place de mesures permettant d'identifier et de sanctionner les femmes qui violent le code vestimentaire imposé.
«Le fait d'enlever le hijab est considéré comme un crime»
Sur le site internet de la police, un communiqué indique que des «actions soigneusement planifiées» sont prévues sur les voies publiques, les véhicules et «les sites où le hijab est parfois enlevé».
La police précise que «la technologie sera utilisée pour l'identification intelligente des personnes qui enfreignent la loi.» Dans ce même communiqué, le chef de la sécurité de la police, Hassan Mofakhami, explique que «selon les lois en vigueur, le fait d'enlever le hijab est considéré comme un crime».
Fin mars, le chef du pouvoir judiciaire, Gholamhossein Mohseni Ejei, avait averti que toutes les personnes qui enlèvent le voile seraient «punies». Ahmad-Reza Radan, le chef de la police iranienne, a prévenu que «les personnes qui enlèveront leur voile seront identifiées à l'aide d'équipements intelligents (...) recevront d'abord un avertissement et seront ensuite présentées aux tribunaux.» Et les conséquences ne pèsent pas que sur les femmes.
En effet, les entreprises dans lesquelles des employées enlèvent leur hijab seront avertis, puis fermées en cas de récidive. Même chose pour les propriétaires de voitures dont les passagères ne porteraient pas leur hijab. Ils risquent la saisie de leur véhicule en cas de récidive.