Condamné pour un vol à main armé en 1988, Sidney Holmes a été libéré de prison en Floride (Etats-Unis) ce lundi 13 mars, après 34 ans. Il a été disculpé par l’Etat après une nouvelle enquête pointant une erreur d’un témoin oculaire.
Le malheureux a passé plus de temps en prison que libre. Condamné à une peine de 400 ans pour un vol à main armé en 1988, Sidney Holmes a été libéré de prison à Fort Lauderdale en Floride (Etats-Unis) ce lundi 13 mars, après avoir purgé une peine longue de 34 ans.
Sidney Holmes has been released after serving more than 34 years of a 400-year prison sentence after the state of Florida reinvestigated the case and determined that he did not commit armed robbery pic.twitter.com/CMAQ5D64y4
— Tio (@Tiomoney1308) March 15, 2023
L’homme, aujourd’hui âgé de 57 ans, avait été arrêté le 6 octobre 1988 puis condamné après un procès en 1989 pour avoir servi de chauffeur à deux braqueurs. Les deux malfrats, qui n’ont jamais été identifiés, avaient volé la voiture d’un homme et d’une femme sous la menace d’une arme devant un magasin, d’après le procureur du comté de Broward, Harold Pryor.
Une enquête relancée par l’État en 2020
Convaincu de l’erreur commise par la justice américaine, Sidney Holmes a continué de clamer son innocence au fil des années. Il a contacté l'unité de révision des condamnations du procureur de l'Etat en novembre 2020 pour la réouverture de l’enquête. Cette demande a finalement été acceptée en raison de la légèreté de l’enquête réalisée en 1989.
«Les procureurs de l'Unité de révision des condamnations (CRU) ont déterminé que Holmes avait une prétention plausible d'innocence en raison de la façon dont il est devenu un suspect et en raison de l'identification précaire du témoin oculaire qui était la principale preuve contre lui au procès», a affirmé Pryor, dont les propos ont été rapportés par The Guardian.
Une erreur d’un témoin oculaire reconnue en Floride
L’enquête du CRU a conclu à une «identification erronée» du suspect par un témoin oculaire, dont le témoignage a été fondamental dans la décision rendue en 1989. Elle a démontré qu’il n’y avait aucune autre preuve tangible liant Sidney Holmes au voleur à part cette identification incorrecte.
Une enquête civile lancée par le frère de l’une des victimes, basée sur la ressemblance de la voiture des voleurs avec celle du suspect, a orienté la décision de justice dans la mauvaise direction. Selon le procureur Pryor, ce dernier a commis une erreur d’identification du véhicule en raison d’une méconnaissance des différences entre les deux modèles.