Les membres du Congrès des Etats-Unis ont adopté vendredi une loi ordonnant au renseignement américain de déclassifier toutes les informations liées à l'origine du Covid-19.
Une déclassification qui pourrait relancer les débats sur les origines du Covid-19. Ce vendredi 10 mars, le Congrès des États-Unis a adopté une loi qui ordonne aux services de renseignement américains de déclassifier leurs informations sur l'origine de la pandémie, dans un contexte où l’hypothèse d’une fuite d’un laboratoire chinois a refait surface.
Les élus de la Chambre des représentants ont voté le texte à l’unanimité, un fait rare à souligner. Auparavant, ce texte avait déjà été adopté au Sénat avec le soutien des deux principaux partis américains, le parti démocrate et le parti républicain. Désormais, ce sera au président Joe Biden de le promulguer.
Les agences américaines divisées sur l'origine du coronavirus
Auditionnée cette semaine au Congrès, la directrice du renseignement national, Avril Haines, a souligné qu'il y avait un consensus large sur le fait qu'il ne s'agissait «ni d'une arme biologique ni d'une manipulation génétique». Une fois que la décision du président sera prise, elle aura 90 jours pour déclassifier «toute information sur les liens potentiels entre l'institut de virologie de Wuhan et l'origine du coronavirus».
Mais la communauté du renseignement américain est divisée entre les tenants «d’une fuite de laboratoire», et ceux «d’une exposition à un animal contaminé», a-t-elle rappelé.
Ces dernières semaines, la théorie de la fuite en laboratoire, contestée par les autorités chinoises, a gagné en puissance et en crédit après avoir été jugée comme étant la plus probable par Christopher Wray, directeur du FBI, et le ministère de l’Énergie.
Dans la foulée, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait exhorté tous les pays, notamment les Etats-Unis, à partager leurs informations sur l'origine du Covid, dont la version désormais connue du grand public est apparue il y a plus de trois ans, dans la province de Wuhan.