En Australie, l'impact des chats sur la biodiversité a conduit certains gouvernements locaux à imposer un couvre-feu pour ces petits félins.
Les chats australiens n'ont plus la permission de minuit. En Australie, ces animaux sont désormais soumis à un couvre-feu strict, au-delà duquel leurs propriétaires doivent les garder enfermés. Cette décision a été prise pour empêcher l'extinction d'autres animaux.
Car les chats auraient anéanti 27 espèces animales indigènes en Australie, telles que le bandicoot à pied de porc ou le rat-kangourou du désert. Le pays abrite cinq millions de chats domestiques et plus de deux millions de chats errants.
Selon les associations environnementales, cette population conséquente cause de nombreux dégâts à la biodiversité. «Les chats de compagnie tuent la faune, mais beaucoup de propriétaires d'animaux ne le savent pas parce qu'ils ne voient pas leurs chats chasser, explique à ABC Sarah Legge, chercheuse spécialiste de la faune au sein de l'université nationale australienne.
«Votre chat ne ramènera en moyenne que 20 % de ce qu'il tue. Donc, pour chaque oiseau que vous trouvez sur votre paillasson, il y en a environ quatre autres qui se trouvent quelque part sous les buissons». D'après la chercheuse, les félins domestiques seraient à eux-seuls responsables de la mort de plus de 300 millions d'animaux par an.
Le nombre de chats par foyer limité
Voilà pourquoi plusieurs mesures de gestion des chats ont été mises à disposition des gouvernements locaux. En plus du couvre-feu, les autorités ont la possibilité d'instaurer un confinement complet de ces animaux, le nombre de chats par foyer est limité et les félins doivent être tenus en laisse s'ils quittent la propriété de leurs maîtres.
Certains Etats, comme l'Australie-occidentale et la Nouvelle-Galles du Sud, n'ont pour l'instant pas adhéré à ces mesures. D'après le Sunday Times, ils subissent la pression des associations environnementales et de la communauté scientifique, qui leur demandent de s'engager en faveur de la biodiversité.
Les défenseurs de l'environnement souhaitent surtout que l'Etat se saisisse de la question à l'échelle nationale. Le ministre des Gouvernements locaux, John Carey, a publié un communiqué dans lequel il assure que la législation sera révisée l'an prochain mais, pour de nombreux scientifiques, ce calendrier est trop éloigné.