Trois personnes ont été blessées par balles dans un attentat à Tel-Aviv, en Israël, ce jeudi 9 mars. L'assaillant, proche du Hamas, a été abattu au cours de l'intervention des forces de l'ordre.
Une nouvelle attaque. Trois personnes ont été blessées par balles dans un attentat terroriste survenu sur l'avenue Dizengoff, prisée des noctambules, en plein centre de Tel-Aviv.
Les trois victimes ont été tranférées à l'hôpital, selon le Magen David Adom (Mada), l'équivalent israélien de la Croix-Rouge. L'une d'elles se trouvait dans un état critique.
L'assaillant tué par un policier
L'assaillant a été «éliminé», a annoncé le ministre israélien de la Sécurité intérieur, Itamar Ben Gvir. «Grave attentat à Tel-Aviv, je félicite le policier qui, dans un acte courageux, a éliminé le terroriste odieux et a sauvé de nombreuses vies», a ajouté le ministre dans un communiqué publié par son bureau.
Selon les informations de l'AFP, l'assaillant serait un sympathisant du Hamas nommé Motaz Khawajah, et âgé de 23 ans. Joint au téléphone par l'AFP à Nilin, ville palestinienne près de Ramallah, en Cisjordanie occupée, le père du jeune homme, Salah Khawaja a dit avoir appris par les réseaux sociaux que son fils était l'auteur de l'attentat.
Interrogé sur ce qu'il ressentait, le père de l'assaillant a déclaré : «Je pense que c'est une réaction normale pour tout jeune qui voit chaque jour l'injustice et les meurtres commis par l'armée israélienne». Il a précisé que son fils était célibataire et gérant de boutique à Nilin.
Sans revendiquer l'attentat, le Jihad islamique palestinien a quant à lui publié un communiqué voyant dans l'«opération de Tel-Aviv, une réponse naturelle aux crimes de l'occupation».
Un contexte très tendu dans la région
L'attentat survient dans un climat de fortes tensions et de regain marqué des violences liées au conflit israélo-palestinien depuis l'entrée en fonctions fin décembre d'un des gouvernements les plus à droite de l'histoire d'Israël, sous la conduite de Benjamin Netanyahu.
Trois Palestiniens armés parmi lesquels deux combattants du Jihad islamique ont été tués jeudi matin lors d'une opération militaire israélienne dans le nord de la Cisjordanie occupée. Le Jihad islamique et le Hamas, autre mouvement islamiste palestinien, ont promis de venger leurs morts.
Mardi déjà, plusieurs groupes armés palestiniens avaient appelé à venger la mort de six Palestiniens (parmi lesquels l'auteur d'une attaque fatale à deux Israéliens fin février, et au moins trois autres combattants) tués lors d'un raid de l'armée israélienne dans le nord de la Cisjordanie.
Au cours d'une brève visite à Tel-Aviv jeudi, le ministre de la Défense américain Lloyd Austin, a plaidé pour une «désescalade» alors que les appels au calme à répétition de l'ONU retentissent dans le désert. De son côté, en visite officielle à Rome, Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a souhaité «un prompt rétablissement aux blessés», dans une brève intervention télévisée.
Depuis le début de l'année, le conflit israélo-palestinien a coûté la vie à 76 Palestiniens (parmi lesquels des membres de groupes armés et des civils, dont des mineurs), 12 civils (dont trois mineurs) et un policier israéliens, ainsi qu'une Ukrainienne, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de sources officielles israéliennes et palestiniennes.