La Russie recruterait des membres du Fatah et du Hezbollah au Liban pour les enrôler parmi ses troupes déployées en Ukraine, selon les informations d'un média américain.
Des hommes qui seraient motivés par l'appât du gain. Dans un article publié ce mardi 28 février par l'agence de presse américaine The Media Line, spécialisée dans la couverture du Moyen-Orient, le journaliste israélien Majdi Halabi affirme que la Russie recruterait des soldats du Fatah et du Hezbollah au Liban, avec l'aide de l'ambassade de Palestine sur place.
#Lebanon gov't security source tells TML that young #Palestinian men are being paid 350 USD per month to enlist in the #Russian military, while elite #Syrian troops are also being recruited in a display of loyalty for aid in the civil war. #Recruited https://t.co/DouGRZvcq4
— The Media Line (@TheMediaLine) February 27, 2023
Le journaliste affirme avoir recueilli le témoignage d'une source de sécurité du gouvernement libanais, qui lui aurait décrit le procédé. Selon cette source, des personnels de l'ambassade de Palestine au Liban recruteraient ainsi des hommes «nés après 1969» vivant dans des camps de réfugiés, principalement dans celui d'Aïn al-Hilweh, dans le sud du Liban, afin qu'ils rejoignent le front en Ukraine.
Dans le détail, ces individus seraient en majorité affiliés au Fatah, le parti politique nationaliste palestinien présidé par Mahmoud Abbas. Toujours selon cette source, les candidats recevraient une allocation mensuelle, à hauteur de 350 dollars (environ 330 euros) pour combattre les soldats de Kiev. Une somme d'argent conséquente au regard des standards locaux.
LE Hezbollah comme intermédiaire
Ces recrutements auraient été effectués en totale coordination avec l'organisation terroriste du Hezbollah, basée à Beyrouth et notamment soutenue par l'Iran, qui enverrait d'ailleurs elle aussi des soldats afin de garnir les rangs de l'armée de Vladimir Poutine, a encore expliqué la source au média américain.
L'organisation chercherait également des personnes maîtrisant le pilotage de drones. Une arme qui a déjà été utilisée à plusieurs reprises dans le conflit opposant Moscou à Kiev.
Les informations du site The Media Line interpellent d'autant plus que de son côté, la Russie n'en n'est pas à son coup d'essai dans le recrutement de combattants étrangers envoyés en Ukraine. Le Kremlin avait ainsi déjà été pointé du doigt par les Occidentaux pour avoir favorisé le recrutement de volontaires syriens, en mars 2022.