Le chef d'état-major de l'Armée de terre française, le général Pierre Schill, a estimé ce lundi que le groupe de mercenaires russes Wagner, déployé sur le front en Ukraine mais aussi dans plusieurs pays d'Afrique, est «un adversaire redoutable» dont le modèle va «se développer».
Le groupe de mercenaires russes Wagner, déployé dans plusieurs pays d'Afrique et sur le front en Ukraine, est «un adversaire redoutable». D'ailleurs, son modèle va «se développer», a estimé le chef d'état-major de l'Armée de terre française.
«Ils nous envoient un message en nous disant (que) lorsque nous aurons à faire face à ces milices ailleurs, ils sont capables de payer le prix du sang très cher pour atteindre leurs objectifs et ce sera un adversaire redoutable», a observé lundi le général Pierre Schill lors d'une rencontre avec l'Association des journalistes de Défense (AJD).
Vers «un changement d'ère»
Selon le chef d'état-major, l'invasion russe en Ukraine il y a bientôt un an n'a pas fini de livrer ses conséquences géostratégiques. «Nous sommes probablement à un changement d'ère de la même ampleur que celle de la chute du mur de Berlin», a-t-il affirmé, évoquant des changements «qui ont mis plusieurs années pour se matérialiser et ont marqué trois décennies».
En Ukraine, l’unité paramilitaire joue un rôle de premier plan depuis l’invasion lancée par Moscou en février 2022. En effet, Wagner s'est imposée ces derniers mois comme un supplétif majeur de l'armée russe en Ukraine, notamment en première ligne dans la bataille de Bakhmout (est).
D'ailleurs, son chef Evguéni Prigojine a affirmé ce dimanche avoir pris la localité de Krasna Hora, à quelques kilomètres au nord de cette grande ville de la région de Donetsk