Plus de 25.000 personnes sont mortes en Turquie et Syrie, une centaine d'heures après les plus violents séismes dans la région depuis près d'un siècle. L'espoir de trouver encore des survivants s'amenuisait ce vendredi, d'autant plus que, selon l'OMS, ce sont 23 millions de personnes qui, directement ou indirectement, pourraient être touchées.
Un cauchemar qui s'éternise. Un nouveau bilan publié ce samedi vient alourdir le nombre de victimes, après le séisme de magnitude 7,8 qui a frappé la Turquie et la Syrie le 6 février dernier, suivi quelques heures plus tard d'une très forte réplique. 25.401 personnes sont ainsi décédées, dont 21.848 en Turquie et 3.553 (bilan inchangé depuis jeudi 9 février) en Syrie.
De son côté, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a évalué à 23 millions, le nombre de personnes qui pourraient être touchées par les différents tremblements de terre, promettant son soutien sur le long terme après l'envoi d'aide d'urgence. Parmi elles, «environ 5 millions» sont des personnes «vulnérables», a précisé l'Organisation.
Un premier séisme de magnitude 7,8 sur l'échelle de Richter était survenu lundi à 2h17 heure de Paris dans le district de Pazarcik, dans la province de Kahramanmaras (sud-est de la Turquie), à 60 km environ à vol d'oiseau de la frontière syrienne.
Puis, des dizaines de répliques ont suivi, avant un nouveau séisme de magnitude 7,5, à 11h24 heure de Paris, toujours dans le sud-est de la Turquie, à 4 km au sud-est de la ville d'Ekinozu.
Another horrible footage of buildings collapsing in Turkey due to the deadly earthquake. #Turkey #Turkiye #Syria #earthquake #deprem #Türkiyem #ACİL #Malatya pic.twitter.com/sJMOGIG5EM
— World Times (@WorldTimesWT) February 6, 2023
Des bilans très lourds qui devraient encore augmenter dans les heures et les jours qui viennent. L'organisation mondiale de la santé (OMS) a dit craindre le pire, redoutant des «bilans huit fois plus élevés que les nombres initiaux».
L'aide internationale attendue
Les secouristes turcs et la défense civile ainsi que les pompiers syriens sont à l'œuvre depuis lundi matin pour tenter d'extraire d'éventuelles victimes des décombres. Ce, malgré les conditions météorologiques difficiles et le manque de sommeil.
«Nous déclarons nos 10 provinces où le tremblement de terre s'est produit comme zones sinistrées effectives dans la vie générale.», a réagi Recep Tayyip Erdogan sur les réseaux sociaux.
Depremin yaşandığı 10 ilimizi genel hayata etkili afet bölgesi olarak ilan ediyoruz.
Arama-kurtarma faaliyetlerinin ve sonrasındaki çalışmaların süratle yürütülebilmesini temin için, Anayasa’nın 119’uncu maddesi uyarınca 10 ilimizde 3 ay Olağanüstü Hal ilan etme kararı aldık.— Recep Tayyip Erdoğan (@RTErdogan) February 7, 2023
L'aide humanitaire afflue en Turquie. L'Allemagne a notamment annoncé le 10 février l'envoi de 90 tonnes de matériel par avion, mais l'accès à la Syrie en guerre, dont le régime est sous le coup de sanctions internationales, est beaucoup plus compliqué. En effet l'appel à l'aide lancé par le régime de Damas a surtout été entendu par son allié russe, qui a envoyé plus de 300 militaires russes sur place.
Ainsi, 85 millions de dollars d'aide ainsi que deux détachements américains de 79 secouristes chacun ont été transmis aux deux pays, a également fait savoir la Maison Blanche.
La Chine a annoncé quant à elle l'envoi d'une aide de 5,9 millions de dollars, incluant des secouristes spécialisés en milieu urbain, des équipes médicales et du matériel d'urgence, selon un média d'Etat à Pékin. Au total, 45 pays ont proposé leur aide à la Turquie.