Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres s’est alarmé ce lundi 6 février, alors que les «risques d'escalade» en Ukraine augmentent. Le monde se dirige «les yeux grands ouverts» vers «une guerre plus large», a-t-il déclaré devant l’Assemblée générale.
Plus qu’une minute trente avant la fin du monde. Face aux «risques d’escalade» en Ukraine qui augmentent, le monde se dirige «les yeux grands ouverts» vers «une guerre plus large», a estimé ce lundi le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.
Guerre en Ukraine, crise climatique ou encore inflation renforçant la pauvreté extrême… «Nous avons commencé l'année 2023 avec dans notre ligne de mire une convergence de défis jamais vus de notre vivant», a déclaré Antonio Guterres.
Des questions urgentes pour 2023
Une situation d’autant plus inquiétante que le groupe de scientifiques qui s’occupent de l’horloge de l’apocalypse annonçait le 24 janvier dernier que l’humanité n’avait jamais été aussi proche de la fin du monde. Comme l'a rappelé Guterres, l'horloge se trouve désormais à 90 secondes avant minuit, heure à laquelle un cataclysme planétaire annihilerait toute forme de vie sur Terre.
We must work harder for peace everywhere.
— António Guterres (@antonioguterres) February 6, 2023
We must work harder for the two billion people who live in countries affected by conflict & humanitarian crises.
The world needs peace.
«Nous devons nous réveiller et nous mettre au travail», a insisté le secrétaire général de l’ONU, dressant une liste des questions urgentes pour 2023.
La guerre en Ukraine se trouvant au sommet de cette liste, «les perspectives de paix ne cessent de se réduire. Les risques d'une escalade et d'un carnage supplémentaires ne cessent d'augmenter», a-t-il ajouté.
«Je crains que le monde ne soit pas en train d'avancer en dormant comme un somnambule vers une guerre plus large mais je crains qu'il le fasse en fait les yeux grands ouverts», a-t-il lancé, avant de s'inquiéter d'autres menaces à la paix, du conflit israélo-palestinien à l'Afghanistan en passant par la Birmanie, le Sahel ou Haïti.
Antonio Guterres a également pointé du doigt la communauté internationale, soulignant la nécessité d’une «transformation radicale» de l’architecture financière mondiale, pour les générations futures.