Le conseil communal de Charleroi (Belgique) a adopté lundi 23 janvier une motion faisant de la commune «une ville antifasciste».
Une première. Ce lundi, à la suite d'une décision du conseil communal, la ville de Charleroi, en Belgique, est devenue une «ville antifasciste». Cela fait suite à l'adoption d'une motion, portée par une «coalition antifasciste», composée de partis politiques, de syndicats, d'associations et de membres de la société civile.
Cette alliance dispose de quelques objectifs généraux, comme celui «d'empêcher par tous les moyens légaux la diffusion de propos incitant à la haine, au racisme, à l’antisémitisme, au sexisme, à la discrimination relative à l’orientation sexuelle, ouvertement fasciste et xénophobe, sur le territoire de Charleroi». Mais aussi, de relayer l'information «lorsqu’elle concerne un événement susceptible d’inciter à la haine, au racisme, à l’antisémitisme, au sexisme, ouvertement fasciste et xénophobe».
Un jour férié symbolique
Cette «coalition antifasciste» est le fruit de discussions entamées dans un contexte de montée générale des idées d'extrême droite dans la ville. Les incidents survenus le 25 janvier 2020 à Charleroi à l'occasion d'une mobilisation d'un front antifasciste contre la tenue dans la métropole d'une réunion d'un nouveau parti d'extrême droite ont également pesé dans la balance.
Elle a notamment prévu de faire, de nouveau, le 8 mai, date de la fin de la Seconde guerre mondiale et de la victoire des alliés face à l'Allemagne nazie, un jour férié.
En Belgique, cette date n'est plus fériée depuis 1983. Si des cérémonies sont organisées, elles sont nettement moins importantes que celles du 11-Novembre, date de la signature de l'Armistice de 1918.