Des images du pédophile belge Marc Dutroux circulent sur les réseaux sociaux. On y voit le criminel être la cible d’insultes et de jets de projectiles alors qu’il se balade dans la cour de sa prison. La vidéo a été vue plus d’un million de fois.
Une vidéo qui fait le buzz. Depuis quelques jours, une vidéo du pédophile belge multi-condamné Marc Dutroux circule les réseaux sociaux et notamment sur TikTok. On peut y voir le criminel, vêtu d’un tee-shirt bleu, d’un short noir et arborant une longue chevelure grise, se promener et s’étirer dans ce qui semble être la cour de la prison de Nivelles (Belgique) dans laquelle il est incarcéré depuis 2004. L’homme se fait copieusement insulter et menacer par les autres détenus, qui tentent de l’atteindre avec des projectiles.
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Selon Bruno Dayez, l’avocat de Marc Dutroux, ces images ont été diffusées par d’autres détenus en possession d’un téléphone portable. Selon lui, Marc Dutroux serait considéré comme «une bête de cirque par la plupart des détenus» et certains tenteraient même de «gagner de l’argent avec ces images». «Il est devenu le prototype du monstre absolu, et tout en lui, jusqu’au moindre détail, continue de mobiliser la foule», confirme l’avocat.
Les images publiées par un compte privé sur TikTok semblent dater de plusieurs mois, notamment en raison des vêtements légers portés par Marc Dutroux. La porte-parole du service pénitentiaire belge, Valeria Callebaut, a quant à elle indiqué qu’«aucune communication ne serait faite sur la situation des détenus, mais que toutes les mesures de sécurité sont prises pour empêcher la présence de téléphones portables dans les prisons».
Prison à vie ?
Si les détenus semblent dire que Marc Dutroux «se prépare pour sa sortie», c’est notamment parce qu’après sa condamnation le 17 juin 2004 à l’emprisonnement à perpétuité pour cinq assassinats, pour avoir été le chef d’une association de malfaiteurs impliquée dans des enlèvements, des séquestrations et des viols avec torture d’enfants, ainsi que pour trafic de drogue, le criminel avait la possibilité, dès 2013, de demander une libération conditionnelle après quinze ans derrière les barreaux.
Néanmoins, Marc Dutroux avait déjà formulé une demande de semi-liberté sous bracelet électronique en novembre 2012, qui lui avait été finalement refusée. Une demande renouvelée en octobre 2019, une nouvelle fois rejetée par le tribunal d’application des peines en raison d’un risque de récidive, d’une absence de perspective de réinsertion et de rapports très défavorables d’experts et de médecins.
S’il ne reverra sans doute jamais la liberté, son ex-femme et complice, Michelle Martin, a quant à elle été remise en liberté totale le 26 août 2022, après seize ans de prison et dix ans de liberté conditionnelle.