Alors qu'une nouvelle séquence sous haute tension s'ouvre cette semaine à l'Assemblée nationale autour d'un texte d'annulation, soutenu par les oppositions, du passage à la retraite à 64 ans, cet âge reste pourtant inférieur à la plupart de nos voisins européens.
Un texte jugé «irresponsable» par la macronie. Le groupe indépendant Liot (Libertés, indépendants, Outre-mer et territoires) et ses 21 députés ont mis sur la table une proposition de loi d'abrogation, inscrite à l'ordre du jour de l'Assemblée le 8 juin prochain, visant à annuler le passage progressif à la retraite à 64 ans.
Si le sujet de l’âge du départ à la retraite continue de faire débat en France, qu'en est-il chez nos voisins européens, et quand leurs salariés partent-ils à la retraite ?
ESPAGNE
En Espagne, l’âge légal de départ à la retraite est actuellement fixé à 65 ans, avec l’objectif d’atteindre 67 ans à horizon 2027.
Cependant, les Espagnols qui souhaitent partir avant l’âge légal auront une retraite à taux plein si et seulement si ils ont cotisé pendant 37 ans et 6 mois. Cette durée de cotisation atteindra les 38 années et 6 mois de cotisation en 2027.
Italie
Du côté de l'Italie, l’âge légal est déjà fixé à 67 ans, mais les Italiens peuvent prendre leur retraite de manière anticipée, dès 62 ans, à condition que leur compteur affiche 41 ans de cotisations d’ici à fin 2023.
Le cap fixé pour 2050 est un recul de départ en retraite à 69 ans et neuf mois.
Portugal
Au Portugal, les travailleurs peuvent partir en retraite à 66 ans et 4 mois, depuis 2023. Une légère avancée effectuée cette année, puisqu'auparavant l'âge légal de départ en retraite était fixé à 66 ans et 5 mois.
Allemagne
Outre-Rhin, nos voisins allemands ne font pas exception à la règle. Comme dans la plupart des pays européens, l'âge légal de la retraite y a été augmenté.
Actuellement fixé à 65 ans, il passera à 67 ans pour les citoyens nés après 1964 à partir de 2029.
Toutefois, comme le rappelle le Centre des liaisons européennes et internationales de sécurité sociale (Cleiss), ces données restent difficilement comparables car de fortes variations existent d’un pays à l’autre, en termes de condition d’éligibilité, de durées de cotisation et d’affiliation, ou de salaire pris en compte pour le calcul de droits.